Fonds de tiroir

Inquiet du sort du Salon de l'Auto (bien plus inquiet que nous, en tout cas), et de la perte possible des 200 millions qu'il rapporte à l'économie genevoise,  le Conseil d'Etat a dépo-sé un projet de loi encadrant un prêt de 16,8 millions pour indemniser les organisateurs de la chose des pertes subies du fait de l'annulation de l'édition 2020, et leur permettre de garantir la tenue de celle de 2021... mais les organisateurs ont refusé... par désintéressement ? Non : parce que le Conseil d'Etat avait mis comme condition à son prêt que le Salon soit organisé par Palexpo et plus par eux. Parce que Palexpo, qui assure déjà une partie de l'orga-nisation du machin (et a perdu 15 millions du fait de son annulation en 2020), est plus important pour Genève que le Salon lui-même et que donc il importe plus de sauver Palexpo que de sauver le Salon (ce avec quoi on est d'accord avec Maudet...).  De toute façon, actuel-lement, seuls 20 % des constructeurs auraient l'intention de participer en 2021 à la « grand'messe de l'auto-mobile », les autres se tâtent ou auraient déjà décidé de ne pas venir, faute de nouveautés à présenter, et faute aussi à la crise que le secteur traverse depuis le début de la coronapandémie... et faute enfin aux 120 millions qu'ils auraient engagé pour participer à l'édition annulée de 2020... mais c'est marrant, on n'arrive pas à pleurer sur le sort du secteur automobile, ni sur celui du Salon... 


Chouette, on nouveau syndicat à G'nêêêve. C'est pas qu'on en manquait, mais bon, une naissance, ça fait toujours plaisir. Même si on n'est pas sûrs des géniteurs. Là, c'est « Avenir Syndical » qui est né, le 9 mai. Apparemment d'une scission du SSP (syndicat des services publics), puisque le président et le secrétaire du nouveau syndicat siégeaient dans les instances diri-geantes du SSP et le représentaient au sein de l'assemblée des délégués de la caisse de pension de la fonction publique cantonale. Pourquoi cette scission ? « Jusqu'ici, le seul point commun entre les personnes ayant annoncé leur départ (du SSP est) d'avoir soutenu bec et ongles » un syndicaliste qui fut secrétaire syn-dical au SSP, puis à Unia, qui l'a récemment licencié, après enquête, pour harcèlement d'une dizaine de femmes. L'affaire avait fait grand bruit dans le monde syndical genevois, où, comme le résume la «Tribune», «partisans de la tolérance zéro (face au harcèlement) et défenseurs de la présomption d'innocence» de l'accusé s'affron-taient, les seconds dénonçant un complot contre un syndicaliste gênant. Et ce seraient eux qui seraient donc à l'origine de la création d'«Avenir Syndical». On espère bien qu'il y a d'autres raisons que celle-là, plus politiques -des raisons de ligne syndicale, quoi- pour scissionner... et s'il y en a, on aimerait bien les connaître, voire en débattre. parce que franchement, de l'unité syndicale, en ce moment, on en a plus besoin que de règlements de comptes foireux...

A une voix près, celle de son président UDC, la commission des institutions politiques du Conseil national a refusé l'initiative parlementaire verte, soutenue par des parlementaires de tous les partis sauf l'UDC, pour abaisser l'âge du droit de vote à 16 ans. Deux cantons, Uri et Glaris, accordent le droit de vote à 16 ans. Est-ce qu'on va attendre aussi longtemps pour les imiter qu'il a fallu attendre pour que les femmes disposent des droits politiques ? Ou alors, puisqu'on impose un âge minimum pour voter, proposer d'imposer un âge maximum, genre plus de droit de vote après 100 ans... ?

La première messe prévue depuis la Réforme à la « cathédrale » St-Pierre de Genève (qui n'est plus une cathédrale puisqu'il n'y a plus d'évêque, et donc plus de cathèdre) devait avoir lieu le 29 février dernier. Le Covid l'a repoussée au 30 mai. Et la voilà encore repoussée, toujours pour la même raison, à l'année prochaine. Si tout va bien. Bah, qu'est-ce qu'un an quand on a attendu 500 ans et qu'on croit à l'éternité, hein ?



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