Fonds de tiroir

 Bonne nouvelle et douce nostalgie : les trains de nuit pourraient reprendre du service même depuis (et vers) la Suisse romande : l'Association actif-trafic a émis plusieurs propositions pour relier Genève et Lausanne au redéploie-ment des trains de nuit européens en cours, et à leur réseau qui relie déjà la Suisse alémanique à l'Autriche , l'Allemagne, la Hongrie et la Tchéquie. En septembre, les CFF ont annoncé leur projet de lancer d'autres lignes en 2022, d'abord vers les Pays-Bas (ce qui nous rappelle, d'où la douce nostalgie, nos virées à Amsterdam dans les années septante), puis, en 2024, l'Italie et l'Espagne (Barcelone en train, comme du temps joli du Talgo...) au départ de Lausanne et Genève, ce qui pourrait nous ferait aussi des trains de nuit pour Toulouse, Bordeaux... et peut-être Bilbao... En France, il ne reste que deux lignes de trains de nuit, de Paris à Toulouse ou Briançon, mais Macron a annoncé que d'autre renaîtraient. On retrouverait alors le plaisir de monter dans un train à Cornavin après souper et d'en redescendre pour prendre son petit déjeuner à San Sebastian... encore un souvenir des années septante (mais le franquisme sévissait à l'arrivée...).

Le Prix Martin Ennals des Droits humains est décerné chaque année à Genève avec le soutien de la Ville, à des personnes dont l'engagement, le désintéressement et le courage dans la lutte pour le respects des libertés fondamentales mérite le soutien et la protection, fût-elle symbolique, que peuvent leur accorder un prix décerné par la «Ville des Droits de l'Homme». Il sera décerné le 11 février prochain. En annonçant cet événement, la Ville signale que cinq lauréats ou finalistes du choix des lauréats du prix sont actuellement détenus dans leurs pays (Ilham Tohti en Chine, Ahmed Mansour aux Emirats Arabes Unis, Nabeel Rajab et Abdullah Al-Khawaja à Bahrein et Nasrin Sotoudeh en Iran). D'autres ont dû fuir leur pays et ont trouvé refuge en Suisse, comme la Salvadorienne Karla Avelas, le Soudanais Abdul Aziz Huhamat et le Cambodgien Luon Sovath. Il aurait quand même fallu  préciser que ce n'est pas d'avoir été retenus pour recevoir le prix qui leur a valu de se retrouver en prison ou en exil : c'est un prix qu'on décerne à une personne, pas une cible qu'on lui accroche sur la poitrine...

Y'avait rassemblement samedi à Genève, en soutien aux «oubliés de la crise». Les organisateurs ont annoncé 800 participants. La police en a annoncé 1500. C'est assez rare, carrément exceptionnel, voire uni-que, que la police décompte le double de manifestants que les organisateurs de la manif. Alors, vu le déploie-ment de flics autour du rassemble-ment statique, puis, surtout, de la tentative de quelques participants de partir en cortège, brutalement interrompue par la police, y'a deux explications possibles : soit la police s'est comptée elle-même au nombre des participants (après tout, à sa manière, policière, elle participait, activement même... au point que la Jeunesse Socialiste a dénoncé une violence policière s'ajoutant à celle de la mauvaise gestion de la crise), soit elle a gonflé le nombre des participants pour justifier son propre déploiement, celui de robocops à pied, de motards et d'un canon à eau... On n'est pas dans la «fake news», non... mais dans la «vérité alternative» façon Genferei, on y est, en plein...

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