Fonds de mtiroir
Un juge à la retraite a été jugé à Genève et
condamné en appel pour gestion déloyale, faux dans les titres
et abus de confiance. C'est pas beau, pour un juge. Même à la
retraite. Il s'est donc pris seize mois de prison avec sursis
et 4000 francs de tort moral, plus 800'000 francs de dommages
matériels à son ex-compagne, dont il était supposé gérer les
affaires (impôts, hypothèques), ce qu'il ne faisait pas, d'où
des poursuites dont il ne s'occupait pas plus, et tout ça pour
continuer à vivre aux crochets de sa compagne, dont il a
provoqué la ruine après la vente pour des clopinettes de sa
maison. Mais lui proteste de son quasi désintéressement, et
n'admet que des «maladresses». Forcément, un ancien magistrat,
ça peut quand même pas être un salaud, dans une République où,
en principe, les juges sont élus, activement ou tacitement. ça
voudrait dire que le peuple s'est trompé. Et ça, dire que le
peuple puisse se tromper, on doit pas. Même si on le pense des
fois.
On a reçu la réponse du Conseil administratif
à une motion qu'on avait déposée il y a cinq ans et demi, le 3
juin 2015, et qui demandait : «Une rue ou une place pour
Sébastien Castellion». La motion demandait au Conseil
administratif d’honorer Sébastien Castellion, pour le 500e
anniversaire de sa naissance, de la manière qu’il jugera
pertinente. Sébastien Castellion, vous dites ? Condamné à la
fois par les catho-liques et les protestants (dont cepen-dant
il était, à sa manière), il est à la fois l’héritier et le
contemporain des grands humanistes (Erasme, Montaigne), des
grands réformateurs (y compris Calvin), et le précurseur des
Lumières: en pleines guerres de religion, et en pleine
répressions des «hérésies» telles que définies par chaque camp
en présence, il invoquait la raison contre l’adhésion aveugle
aux dogmes, dénonçait l’usage de la torture et de la peine de
mort pour réprimer les pensées dissidentes (sa phrase, lancée
dans Contre le libelle de Calvin après la condamnation à mort
de Michel Servet à Genève, est célèbre : «Tuer un homme, ce
n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme»). Après
cinq ans et demi, donc, le Conseil administratif a répondu
qu'il avait «décidé de faire poser une plaque épigraphique à
la mémoire de Sébastien Castellion sur le mur longeant la
salle de gym-nastique du collège Calvin, passage
Isaac-Casaubon. L’inauguration de cette plaque devait avoir
lieu durant le mois de mai 2020 mais suite à la pandémie la
plaque sera finalement dévoilée pendant l’hiver 2020-2021».
Ouala. On va pas de plaindre d'une réponse tombant cinq ans et
demi après la proposition : Castellion, c'est presque cinq
siècles qu'il aura attendu que Genève lui rende honneur...
Désormais, les cyclistes pourront tourner à droite malgré un feu rouge. Bon, ben on n'attend plus que l'autorisation donnée par le TCS et l'ACS au MCG, à l'UDC et au PLR de tourner à gauche malgré les feux verts.
Le petit monde du foot amateur est tout marri
: depuis octobre dernier, il est privé de matches. Et devrait
l'être jusqu'à fin février, voire plus tard encore. «C'est une
catastrophe», geint un entraîneur. Et un président de club de
2ème ligue inter ajoute, tout aussi plaintivment, que «le
sport est en train de devenir accessoire, et cela m'inquiète.
On se déshabitue des choses». Ben ouais, quoi, ça s'appelle de
la désintoxication.
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