Fonds de tiroir

 Cerise (confite) sur le gâteau (glacé) des élections de ces dernières semaines, dix jours après les succès de la gauche en Suisse romande, la gauche rouge-verte gagne les élec-tions... au Groenland, avec le parti Ataqatigiit, vainqueur d'un duel avec les sociaux-démocrates du parti Siumut qui avaient remporté toutes les élections depuis 40 ans que le Groenland est autonome. Faut dire que le Groenland est particu-lièrement frappé par le réchauf-fement climatique, et que la calotte glacière qui le recouvre presque entièrement fond à vue d'oeil... comme la droite locale. Et que la campagne électorale a principa-lement porté sur un projet d'exploitation d'uranium et de ter-res rares par un groupe australien à capitaux chinois. Projet soutenu par le Siumut social-démocrate... qui, lorsque Donald Trump avait carrément proposé de d'acheter le Groenland au Danemark,. avait certes refusé cette idée imbécile, mais en précisant que le pays était ouvert aux affaires... Y'a quand même des défaites méritées, à gauche aussi.

Le préambule de la Constitution suisse n'a peur de rien : il la place sous le patronage de Dieu, et la proclame en Son nom: «Au nom de Dieu tout-puissant». Pas «clément et miséricordieu», ça, c'est la constitution iranienne. Mais ce patronage déplait au Conseiller national zurichois et socialiste Fabian Molina, qui considère que Dieu n'a plus sa place dans un texte officiel. Il ne serait plus omni-présent, alors, Dieu ? Fabian Molina a donc déposé une motion, cosignée par d'autres socialistes, des Verts et des Verts libéraux, demandant la suppression de la «référence à Dieu et à la Création chrétienne» (ah ouais, c'est vrai, elle est aussi créationniste, notre Constitution...), qui «contredit le principe de neutralité de notre Etat en matière de religion» et exclut symbolique-ment les athées, les agnostiques et les fidèles de religions non-mono-théistes. Il a raison, Molina, ce genre de préambule n'a plus rien à faire (s'il y a jamais eu quoi que ce soit à faire) dans la constitution d'un Etat démocratique et pluraliste... où même les démocrates-chrétiens ont viré leur référence religieuse... Cela dit, on a comme un doute sur la capacité du Parlement fédéral de la virer, la référence divine... on s'attend plutôt à ce qu'il la classe au patrimoine immatériel de l'helvéticité...

On est bien contents : les cinémas rouvrent. Et les théâtres, et des salles de concert. Et d'entre les cinéma, nos préférés (vu que le Plaza est encore en travaux), les Scala. Des salles pour le cinéma d'auteur, rénovées grâce au soutien financier apporté par la Ville (la droite, était contre, sauf le PDC). Allez, dès qu'on a des sous (ben ouais, c'est la fin du mois...), on y retourne se faire une toile...

Dépêche de l'AFP et d'AP : «L'élection présidentielle syrienne se tiendra le 26 mai. Bachar al-Assad devrait sans difficulté remporter un quatrième mandat». Ouais, l'art de la prédiction électorale est assez aisé s'agissant d'élections se tenant dans un pays ravagé par la guerre,  dirigé depuis un demi-siècle par la famille Assad, où pour être candidat à l'élection présidentielle il faut obtenir 35 signatures de députés dans un parlement presque tota-lement composé de représentants du parti (le Baas) du président et où les opposants en exil ne peuvent pas se présenter, pas plus que ne pourront voter les centaines de milliers de Syriens entassés dans les camps en Turquie. En 2014, lors de sa première élection, Bachar avait obtenu 88 % des suffrages. On est sans nouvelles depuis des émetteurs des 12 % restant. 

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