Brèves Troubles

 Quatre des sept membres du Comité des Jeunes Libéraux-radicaux gene-vois, dont le vice-président et la vice-présidente, en ont démissionné, après que le président des JLR ait convoqué une nouvelle assemblée générale, que demandaient une soixantaine de membres, pour se re-prononcer sur le «mariage pour toutes et tous» soumis au vote populaire en septembre, et auquel une première AG appelait à voter «non». Le problème, c'est que la nouvelle AG des JLR a été con-voquée pour le 5 août, alors que le délai de dépôt en Chancellerie  des prises de position pour la campagne référendaire était fixé au 26 juillet. Une manière de rendre la nouvelle AG inutile, symbolique et gesticu-latoire. Du coup, des membres ont saisi la justice pour qu'elle convoque elle-même une nouvelle AG avant qu'expire le délai de dépôt des prises de position. Ce qu'ils n'ont pas obtenu. Les jeunes PLR partisans du «Mariage pour toutes et tous» ont donc déposés eux-mêmes une prise de position dans le délai prescrit : «les JLR en faveur du mariage pour tous»... Quant à la nouvelle as-semblée générale, elle aura bien lieu le 5 août. Avec comme enjeu la révocation du comité. On s'amuse bien, au PLR genevois. C'est vrai que Maudet parti, fallait bien trouver un nouveau truc pour s'échauffer un peu. Et que le «mariage pour toutes et tous», c'est tout de même plus affriolant comme sujet que la taxe professionnelle communale.

«Depuis qu'elle a perdu les élections l'an dernier, la droite (municipale) connaît (en Ville de Genève) une législature en forme de chemin de croix jusqu'à présent», écrivait la «Julie» le 14 juin dernier. Tout est dans le «jusqu'à présent» : le présent, tel que décrit par la «Julie», c'est une droite «écrasée par la majorité de gauche et le tempo qu'elle impose», et un PLR qui «peine à être audible». Bon, faut pas désespérer : c'est vrai qu'un chemin de croix, ça mène à un lieu de supplice et à la mort du crucifié, mais après, normalement, y'a résurrection, ascension, pentecôte, tout ça. Et puis, on parle pas de vraie mort, seulement de mort politique (là, c'est le «chemin de croix» de Simon Brandt qu'on a en mémoire), et la mort politique, c'est comme la mort religieuse : y'a justement des résurrection et tout le tintouin qui suit. Donc on attend avec ferveur la résurrection de la droite municipale genevoise. Parce qu'il faut bien avoir des adversaires un peu solides pour faire une bonne confrontation dialectique, sinon, on finit par s'inventer des adversaires chez soi ou ses alliés, et là, ça serait vraiment le merdier. Alors, bonne chance (si, si, c'est de bon coeur) au nouveau président du PLR de la Ville de Genève, Nicolas Ramseier...

Sept inspecteurs de la brigade «voie publique et stupéfiants» de la police genevoise (la brigade des stups, quoi) ont été mis sous enquête  pour entrave à l'action pénale et faux dans les titres et la brigade a été dissoute, après une intervention en 2020 au Lignon, lors de laquelle trois dealers d'héro ont été inter-pellés, dont deux ont été arrêtés, le troisième laissé libre pour servir d'appât à un coup de filet ultérieur, avant d'être lui aussi arrêté après que certains membres de la brigade aient critiqué la méthode. Or le rapport de police consécutif à l'in-tervention ne souffle mot de ces décisions contradictoires. L'IGS (la police des polices) est saisie, le pro-cureur général aussi, sept inspecteurs sont interpellés, temporairement sus-pendus et une procédure est ouverte. On est dans un polar franchouillard des années '70, ça nous rajeunit pas mais ça nous fait marrer -et ça, c'est bon pour la santé.

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