Brèves Troubles

 Réjouissez-vous, citoyennes et citoyens : le 28 novembre sera un dimanche de votations. Avec un menu de goinfres politiques :
- trois enjeux fédéraux  : l'initiative populaire «Pour des soins infirmiers forts», l'initiative populaire «Dé-signation des juges fédéraux par tirage au sort» et la modification de la loi Covid-19;
- quatre enjeux cantonaux genevois : l'initiative populaire «Pour l’abo-lition des rentes à vie des conseillers d’Etat» et son contre-projet, le méca-nisme de destitution d'un membre du Conseil d'Etat, la loi consti-tutionnelle sur les Conseil admi-nistratifs et la loi sur les heures d'ouverture des magasins;
- trois enjeux municipaux genevois, à Bardonnex (installation d'une déchetterie enterrée), à Onex (nou-veau règlement du Conseil municipal) et à Veyrier (plan localisé de quartier des Grands Esserts (faites gaffe, les Veyrites : si vous le refusez, y'en a qui voudront s'asseoir sur votre refus en clamant que c'est tout le canton qui aurait dû voter...).

Le 1er août, c'est un jour de messages, en Suisse. Tout ce qui compte ou croit compter s'y met : on célèbre la Fête Nationale, et donc on délivre un message. Le président de l'UDC, Marco Chiesa, s'y est mis, sur le mode trumpiste : «la gauche caviar» et les «moralisateurs verts des villes» font la loi en Suisse, et oppriment les campagnes. C'est une ânerie, mais ni Chiesa ni son parti ne prétendent proposer une analyse politique : ils essaient seulement de câliner leur base dans le sens du poil. Et tant pis si pour un scrutin où les villes imposent leur choix aux campagnes, il y en a deux ou trois où c'est le contraire. La «Lex Weber» qui limite les résidences secondaires est imposée aux régions périphériques par les villes ? Le refus de la Loi CO2 est imposé aux villes par les périphéries, comme celui des initiatives antipesticides... et au parlement fédéral, les zones urbaines sont sous-représentées par rapport aux zones rurales et les petits cantons sur-représentés par rapport aux grands cantons. Quant à l'aspect financier, clamer, comme le font Chiesa et l'UDC, que les campagnes paient pour l'action sociale des villes, est tout aussi faux que geindre sur le diktat des villes de gauche : en réalité, par le moyen de la péréquation intercantonale, ce sont les villes et les cantons urbains qui subventionnent les campagnes et les montagnes. En 2021, Zurich mettait 500 millions et Genève 190 millions dans un pot commun dans lequel le Valais pouvait puiser 785 millions, Neuchâtel 250 millions, le Jura 168 millions... et Vaud 90 millions... Alors, hein, kisékiki vit aux crochets des autres ? les bobos urbains ou les péquenots réacs ?

La visite des présidents Biden et Poutine, en juin dernier, a freiné les vaccinations anticovid à Genève, certains centres ayant réduit leur disponibilité le 16 juin afin de réduire les déplacements dans le canton et améliorer la fluidité du trafic. Bon, bref, en plus des variants connus, on en avait importé deux : le variant Joe et le variant Volodia.

Depuis le 1er juin, 21 communes genevoises (celles dont l'exécutif est un Conseil administratif) ont un nouveau ou une nouvelle maire, les 24 autres gardent le même ou la même. Résultat : les Mairies sont aux mains de 34 hommes et 14 femmes. Pour la parité, faudra attendre encore : les prochaines élections municipales, c'est en 2025. Ne restera plus alors qu'à faire  élire une majorité de femmes dans les exécutifs municipaux. Ou se contenter de beaux discours. Comme on s'en est contentés depuis que les femmes sont éligibles à Genève, il y soixante ans.

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