Brèves Troules

 La Suisse ne serait plus que la 30ème destination la plus attrayante pour les salariés internationaux, sur 59 étudiées. Elle aurait ainsi reculé de 25 places en sept ans. Parce qu'elle serait trop chère. Et les cinq destinations les plus attrayantes seraient désormais Taïwan, le Mexique, le Costa Rica, la Malaisie et le Portugal. Notre étoile pâlit ? On s'en fout, y'en a point comme nous. Ouala. Et vive la Genève internationale !

Le PLR de Versoix a exclu un ancien président de la section, Conseiller municipal, soutien de Pierre Maudet. Un notable que le parti voulait faire démissionner du Conseil municipal, pour «laisser entrer la relève». C'est vrai, quoi, y'a des tas de jeunes PLR qui trépignent...

Pendant qu'un trio de milliardaires (Branson, Bezos, Musk) se sont lancés dans un concours de çui-qui-a-la-plus-grosse en lançant les uns après les autres des fusées pour faire un chti saut de puce ou quelques tours en orbite (soixante ans après Gagarine...), on prend conscience qu'on est en train de faire de l'espace proche quelque chose d'intermédiaire entre une jungle et une poubelle : fin avril 2021, le Bureau des affaires spatiales de l'ONU a recensé 7389 satellites artificiels de la terre  (28 % de plus en un an), 11'139 objets de ce genre expédiés en orbite depuis le début de la statistique (sans même remonter à Spoutnik, donc...). L'EPFL recense pour sa part 2600 satellites opérationnels en orbite basse (entre 500 et 2000 km d'altitude), et 500 en orbite haute, géostationnaire (à hauteur d'autour 36'000 km de la Terre). Cette prolifération est problé-matique : l'orbite basse est encombrée, et le risque de collision augmente (on en est à deux alerte par mois, et la Station spatiale internationale a dû en éviter une). Les effets environ-nementaux des lancements des fusées propulsives de ces satellites sont de plus en plus souvent évoqués, et on ne sait toujours pas comment éliminer les débris des satellites, les étages de fusées, les fragments dus à une collision, qu'aucun traité international n'oblige personne à éliminer (exception nationale : une loi française oblige Ariane Espace à ne rien laisser dans l'espace après une mission). Bref, on a déjà salopé la terre, on se met à saloper son environnement spatial immédiat (avant de s'attaquer à Mars ?). Y'avait pas de raison qu'on s'en prive, y'a personne sur place pour protester. Donc on va attendre pour agir qu'un gros truc qu'on a envoyé en orbite retombe sur terre. Et encore : s'il retombe sur un bidonville du tiers-monde, tout le reste du monde s'en contrefoutra. Faudrait qu'il tombe sur Wall Street, le Kremlin ou la Cité Interdite pour qu'on se bouge. Doit bien y'avoir une morale à cette histoire, mais on l'a pas trouvée. Elle est peut-être sur Mars...

Des militants des droits humains, des opposants politiques, des journalistes ont été espionnés dans le monde entier par des services spéciaux étatiques d'au moins une vingtaine d'Etats, utilisant un logiciel israélien, Pegasus (dugroupe NSO)  qui, introduit dans un smart-phone, permet d'y pomper messages, photos, liste de contacts, et d'écouter les conversations. Amnesty Interna-tional et ForbiddenStories ont eu accès à une liste vieille de 5 ans, de 50'000 numéros de téléphones sélectionnés depuis 2016 pour être surveillés (mais dont on ne sait pas s'ils l'ont réel-lement été) par la société israélienne produisant le logiciel. D'entre ces numéros, ceux en tout cas, de 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militantes et militants des droits humains, 65 chefs d'ent-reprise, dont beaucoup au Maroc, en Arabie saoudite ou au Mexique. Les téléphones de plusieurs journalistes de Mediapart ont été ainsi espionnés par un service marocain usant de Pegasus. On ne sait pas s'ils sont inquiets d'être potentiellement surveillés ou fiers d'avoir été sélectionnés et considérés comme suffisamment importants pour l'avoir été... 

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