Brèves de comptoir

 Capitale mondiale du monde mondial, G'nêêêêve ne pouvait rester étrangère à l'élection présidentielle française. Et donc, en novembre, on a eu droit à la visite de trois candidats (dont un, il est vrai, n'était que candidat à une primaire, mais il en était quand même l'un des favoris. D'abord, le 2 novembre, ensuite, Michel Barnier, soporifique candidat à la candidature des"Républicains", qui a repoussé toute alliance avec l'extrême-droite. Puis, le lendemain, Philippe Poutou, candidat pas nouveau du Nouveau Parti anticapitaliste, qui a expliqué que ce n'était pas en élisant un bon président de la République qu'on "mettra en cause la propriété privée patronale"; enfin, trois semaines plus tard, Eric Zemmour, candidat de Vichy. Bon, aucun des trois ne sera élu à la présidence de la épublique française. Comme quoi, peut être la capitale mondiale du monde mondial tout en ne récoltant que les invendus du marché politique français.

Samedi, le Conseil municipal de la Ville de Genève tient sa séance budgétaire annuelle. On ne sait pas quand elle se terminera, mais on est à peu près sûrs, sauf épidémie ravageuse parmi les élues et élus de gauche (non, c'est pas un conseil à la droite, juste une précaution d'annonce), qu'elle se terminera par l'adoption d'un budget : on n'est pas au Grand Conseil, on est dans un parlement dont la majorité des membres veulent faire le boulot pour lequel ils et elles ont été élus. Bref, on aura un budget. Qui contiendra les ressources néces-saires à l'internalisation de netto-yeuses et de nettoyeurs de locaux de la Ville. Mais combien de nettoyeuses et de nettoyeurs, et de quels locaux ? Initialement, le Conseil municipal a demandé 12 internalisations, celles de nettoyeuses de locaux administratifs et de nettoyeurs de toilettes publiques. Le Conseil administratif, lui, n'a retenu que l'internalisation de 4,9 postes en équivalent temps plein, et seulement de nettoyeuses de locaux administra-tifs, dans le cadre d'une «opération pilote» ou d'une «internalisation au rabais», selon que l'on utilise le langage de l'Exécutif municipal ou celui du «Courrier». Et comme on comprend mieux le langage du «Courrier» que celui du Conseil admi-nistratif, on va devoir se battre pour réduire le rabais de l'internalisation au rabais, en passant de 4,9 postes à 12 postes. Petit combat ? Peut-être, mais pour un principe : celles et ceux qui travaillent pour la Ville doivent être employés par la Ville aux conditions qu'elle fait à son personnel... C'est quand même pas compliqué à comprendre, non ?

G'nêêêêve ne pouvait rester étran-gère à l'élection présidentielle franç-aise. Et donc, en novembre, on y a eu droit à la visite de trois candidats (dont un candidat à une primaire). D'abord, le 2 novembre, Michel Barnier. Puis, le lendemain, Philippe Poutou, candidat du Nou-veau Parti anticapitaliste; enfin, trois semaines plus tard, Eric Zemmour, candidat de Vichy. Bon, aucun des trois ne sera élu à la présidence de la République fran-çaise. Comme quoi, on a beau être la capitale mondiale du monde on peut ne récolter que les invendus du marché politique français.

Le Conseiller municipal PLR Simon Brandt a été absent pendant la plus grande partie de son procès au Tribunal de police : il n'y a même pas été présent pour entendre le verdict d'acquittement : il avait un certificat médical stipulant qu'il fallait lui épargner «les stresseurs», et ne pas l'entendre pendant plus d'une heure. On espère qu'il sera rétabli samedi, parce que le Conseil municipal siège (avec «port du masque obligatoire») de huit heures du matin à minuit, avec prolongation possible lundi de 17 heures au matin du mardi, sans interruption pendant toute la nuit... Mais bon, les «stresseurs» ne sévissent pas pendant ce pensum. Les ennuyeurs, en revanche...

Dimanche, les Chiliennes et les Chiliens élisent, au second tour, leur président. Et ils ont un choix d'une clarté aveuglante : Du côté gauche, Gabriel Boric, l'un des leaders du mouvement de contestation sociale de 2019, et du coté droit, mais tout au bout de droite de la droite, un fils d'officier nazi, José Antonio Kast, nostalgique du régime de Pinochet. A gauche comme à droite, la mobilisation se fait : «ce qui va se décider dimanche est fondamental», résume l'ancienne présidente Michelle Bachelet, aujourd'hui Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme. Plus fondamen-tal, en effet, on ne peut pas : c'est encore plus clair que si en France, à la présidentielle, le choix devait se faire entre Zemmour et Taubira... Courage, Camarades ! 

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