Référendum contre le financement de Frontex : Il est encore temps de signer
Garantir une migration sûre, non l'empêcher par la violence
Veut-on contribuer à fermer plus encore
qu'aujourd'hui l'Europe (toute l'Europe, Suisse comprise) à
l'immigration non-européenne ? A permettre la multiplication des
vols spéciaux d'expulsion ? A tolérer la violence, la misère et
la mort des réfugiés aux frontières extérieures de l'UE ? A
admettre les alliances détestables de l'Europe démocratique avec
la Turquie ou la Libye pour financer le stockage des candidats à
l'immigration en Europe dans des camps de rétention où règnent
des conditions de vie inacceptables ? C'est la question posée
par le référendum lancé contre la contribution de la Suisse à
Frontex. Frontex a été fondée en 2005, et en quinze ans, son
budget a été multiplié par 1500, passant de six millions à 11
milliards d'euros, pour financer une véritable armée permanente
de 10'000 garde-frontières d'ici à 2027. Elle a pour fonction de
rapatrier les immigrants illégaux... et participe ainsi à des
refoulements illégaux au sens de la convention de Genève sur le
droit d'asile. Elle planifie et met en oeuvre des expulsions
dans toute l'Europe, opère non seulement aux frontières de
l'Union Européenne et dans les Etats de l'UE, mais aussi dans
des pays tiers (une vingtaine)... dont la Suisse. Car, membre de
l'Espace Schengen, soutenant financièrement et humainement (en
personnel) Frontex, et s'apprêtant (si le référendum échoue) à
en assumer 5% du budget, la Suisse est, objectivement,
politiquement, matériellement complice de tout ce que l'on peut
reprocher à l'agence de mise en oeuvre du dispositif xénophobe
de fermeture de l'Europe aux migrants. C'est sans doute la
raison pour laquelle on n'a pas beaucoup entendu les partis
"europhobes", genre UDC, Lega, MCG, hurler contre le financement
par la Suisse de cette agence européenne. On ne s'y attendait
d'ailleurs pas, cette agence ayant un mérite qui éclipse
totalement la tare d'être européenne : elle est l'instrument
d'une politique des migrations franchement et explicitement
xénophobe, et meurtrière : Soutenant
activement le renforcement de la surveillance aérienne sur la
Méditerranée, Frontex réduit constamment ses missions de
sauvetage des migrants naufragés. Depuis 1993, au moins 44'000
d'entre eux sont morts.
Comme les référendaires, nous sommes partisans de la liberté de circulation pour toutes et tous (sans privilège), nous y compris... Comme eux, nous considérons Frontex comme le "symbole d'une politique migratoire européenne fondée sur l'isolement et la violence", la "criminalisation de la migration vers l'Europe et la militarisation des frontières"; comme eux, nous considérons que le rôle de la Suisse, siège (à Genève...) du Haut Commissariat de Nations Unies pour les réfugiés, de l'Organisation internationale des migrations et du Conseil des droits de l'Homme, doit être de garantir une migration sûre, et non de contribuer à l'empêcher par la violence. En signant, et en vous appelant à signer (il y a urgence...) le référendum contre le financement de Frontex, c'est bien ces positions de principes que nous réitérons.
C'est ici qu'on signe, et il y a urgence: https://frontex-referendum.ch/fr/
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