Fonds de tiroir

 Tout va bien pour l'économie genevoise (et suisse), nous annonce l'Office cantonal genevois des statistiques : Au troisième trimestre 2021, le produit intérieur brut (PIB) cantonal s'accroît de 1,0 % en termes réels par rapport au trimestre précédent de l'année, et de 3,5 % par rapport au trimestre même trimestre de 2020.Et comme depuis le troisième trimestre 2011, le PIB du canton augmente en moyenne de 1,5 % chaque année,  la croissance de ces derniers quatre trimestres est nettement supérieure à la tendance de long terme. Champagne ! Pour tout le monde ? Euh, non, quand même, faut pas exagérer, sinon la gauche dépensière va encore demander un effort accru pour les sdf, les pauvres, les locataires, les salariés -la plèbe, quoi. Mais quand même, si la Chambre de commerce et d'indus-trie pouvait arrêter de pleurer, ça améliorerait l'ambiance...

Avant d'en recevoir de la banquise du Trèfle Blanc, on a reçu des nouvelles du Trou de la Praille (ça nous rajeunira... vu qu'en fait, c'est toujours les mêmes salades) : la Fondation du Stade de Genève et le Servette FC ont signé une convention réglant (disent-ils...) les conditions financières et opérationnelles de l'utilisation des infrastructures du stade et de l'entretien de sa pelouse (ouais, c'est un trou avec une pelouse). Mais inutile de demander les détails financiers de la convention, ils sont confidentiels. Ce qui n'empêchera pas l'Etat de mettre la main au porte-monnaie... Donc, ce qu'on croit savoir, c'est que le club s'occu-pera d'organiser les matches natio-naux et internationaux et les mani-festations non-sportives (comme des concerts), et que le partage des fonds récoltés sera discuté «de cas en cas». Parce que le trou, c'est aussi un souk. C'est aussi le Servette qui s'occupera de l'entretien de la pelouse. Le Conseil d'Etat se réjouit et s'apprête à passer un nouveau contrat de prestation avec le fondation pour la période 2022-2024, avec à la clef une augmentation de 300'000 balles de la subvention (elle est déjà d'un peu plus d'un million), qui s'ajoutera à quelque 700'000 balles par an pour différents travaux, comme l'instal-lation de caméras à reconnaissance faciale. Ouais, ça manquait. Bref, le trou de la Praille continuera d'engloutir chaque chaque année plus de deux millions (au moins) de francs chaque année. Sous l'oeil des caméras à reconnaissance faciale, au cas où quelque chose d'à peu près humain s'y pointerait.

Lors de sa première messe publique de l'année, le pape François a dénoncé les violences faites aux femmes et proclamé que «l'Eglise est mère, l'Eglise est femme». Ouais, mais pas ses prêtres. Il a ajouté que «blesser une femme, c'est outrager Dieu» (vu qu'il n'y a que Lui qui en ait le droit), parce que Dieu «a pris l'humanité d'une femme«». «Les mères donnent la vie, les femmes gardent le monde, faisons tous en sorte de promouvoir les mères et de protéger les femmes». Même celles qui ne sont pas mères, et ne veulent pas l'être ? Euh...

Ils aiment Genève, Volodia et Joe. Tellement qu'ils devraient y revenir lundi prochain, six mois après y avoir taillé une bavette à la villa La Grange, histoire de causer, avant une réunion entre la Russie et l'OTAN deux jours plus tard, du déploiement de 100'000 militaires russes le long de la frontière ukrainienne. Quand même, Poutine, il aurait pu trouver un autre prétexte pour rencontrer Biden. Surtout que cette fois, ça sera sans Parmelin pour l'acceuillir... Heureusement Fred Perler, elle, sera toujours là. La Maire de la capitale mondiale du monde mondial assure la permanence de l'accueil. Ah ben c'est un métier, hein...

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