Fonds de tiroir

 C'est son heure de gloire, au président du PLR de la Ville de Genève, Nicolas Ramseier : un article de pres-que une page entière, quand même, c'est pas rien. Même si, s'agissant d'un article du «Courrier», c'est surtout à gauche qu'il va la faire fleurir, cette gloire. L'article confirme que le président du PLR de la Ville de Genève était «un soutien assidu de Pierre Maudet», au point de continuer à le soutenir alors même qu'il était candidat contre le candidat du PLR à l'élection du Conseil d'Etat et que sa candidature a permis l'élection de la candidate de la gauche, la Verte Fabienne Fischer. ça la foutait si mal qu'il avait nié être un pilier du maudétisme, le président du PLR de la Ville, et qu'il se posait comme «au-dessus de la mêlée» lorsque lui-même était candidat à la présidence du parti municipal (farci, d'ailleurs, de sou-tiens à Maudet). Il y avait été élu contre l'ancienne Conseillère muni-cipale Sophie Courvoisier, anti-maudétiste, elle. Il avait ensuite assuré qu'il soutenait le candidat officiel du parti, le député Cyril Aellen, alors que pendant toute la campagne, dès avant le premier tour et jusqu'à l'élection de Fabienne Fischer, il faisait l'article pour Maudet auprès de personnes sus-ceptibles d'en financer la campagne. Pour les élections de 2023, Nicolas Ramseier a promis au «Courrier» qu'il défendrait «les valeurs et les choix du PLR». Même si Maudet se présentait en concurrence avec les candidat.e.s du parti ? Bah, il avait bien promis qu'il faisait campagne en 2021 pour le candidat du parti alors même qu'il le faisait pour Maudet. Et puis quoi ? le PLR défend bien la libre concurrence, non ?

«Le Courrier» a eu la bonne idée, avant l'élection municipale zurichoise du 13 février, de faire un état des lieux de la représentation des femmes dans les institutions politiques municipales. Et là, surprise, on a appris que Zurich était la cancre, qu'avant l'élection de dimanche il n'y avait que moins d'un tiers de femmes au Conseil municipal et moins d'un quart à l'exécutif. Et que la deuxième ville du canton, Winterthur, était presse aussi mauvaise, alors que les femmes sont majoritaires dans les conseils muni-cipaux de Berne (où elles détiennent plus des deux tiers des sièges), Lausanne, Fribourg et Genève (comme il n'y a pas de commune à Bâle, on n'en tient pas compte), majoritaires aussi dans l'exécutif mu-nicipal de Genève et occupant plus de 40 % des sièges dans les exécutifs des autres villes citées. Mais peut-être que les élections de dimanche auront permis à Zurich de rattraper son retard : il y a eu 6 % de plus de candidates qu'en 2018 (elles étaient 44 % du total des candidatures), le PS, les Verts et le PLR présentaient une majorité de femmes et les Verts libéraux en présentaient presque autant que les hommes. La cancre, comme on s'en doutait, c'est l'UDC, qui ne pré-sentait qu'un gros tiers de femmes. Mais comme ça doit déjà être un effort considérable pour elle, on ne lui fera pas porter un bonnet d'âne. Ni d'ânesse.

Des scientifiques de l'Université de Berne ont mis en garde : 30 % des Alpes présentent un risque élevé, et mortel, de collision entre des gypaètes barbus avec des éoliennes. Le rapace a en effet la mauvaise habitude de se déplacer dans ces zones dangereuses pour lui. Bon, ça, c'est fait. Maintenant, on aimerait savoir quel est le risque d'une collision entre un avion et une centrale nucléaire. Parce que, bon, un gypaète qui s'éclaffe sur, ou dans, une éolienne, c'est navrant, mais ça ne tue que le gypaète... Quant aux insectes qui s'écrasent sur les pare-brises des bagnoles, ils y en a trop pour qu'on les compte. Et d'ailleurs, tout le monde s'en fout.

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