Fonds de tiroir

 Dans le Jura, le peuple a largement accepté (par 11'354 suffrages contre 7596) une initiative populaire socialiste prévoyant la publicité des donations aux partis politiques, et de leurs auteurs,  dès un montant de 750 francs, et a refusé (par 10'179 voix contre 8256) le contre-projet moins contraignant présenté par le parle-ment et soutenu par la droite (PLR, PDC, UDC). Le texte adopté prévoit la publication des comptes annuels des partis et de leurs sources de finance-ment, ainsi que des comptes des comités de campagne de votations et d'élections cantonales et communales. L'identité des donateurs de plus de 750 francs pour les personnes physique, dès le premier franc pour les personnes morales, doit être rendue publique. Pendant ce temps là, à Genève, où une telle loi existe déjà (avec quelques différences), la majorité de droite de la commission du règlement du Conseil municipal a refusé la proposition socialiste de conditionner le subven-tionnement des groupes parlemen-taires du Conseil au respect de la loi. Paraît que Genève fait partie de l'Arc jurassien. Faut croire que la corde de l'arc est un peu distandue.

Depuis deux ans, le système de commande des «carrefours feux» embarqué sur les véhicules des Transports Publics Genevois emmerde leurs conducteurs : des feux qui , à leur arrivée, devraient passer au vert pour leur permettre de passer, restent bêtement au rouge, parce que le nouveau système ne reconnait pas toujours les informations de la technologie analogique des années septante qui équipe les sémaphores (les feux, donc). Résultat : les véhicules n'avancent pas, bloquent la circu-lation, provoquent des retards sur les horaires et stressent les conducteurs. Les TPG ont donc proposé aux conducteurs une nouvelle procédure, à défaut d'un nouveau système, pour qu'ils cessent d'être bloqués dans des carrefours parce que les feux ne se déclenchent pas à leur passage : ils pourraient passer même si les feux ne se déclenchent pas au vert, sans risquer d'être sanctionnés, à condition d'avoir tout fait (ou presque) pour pas-ser au vert. Pas moins d'une dizaine d'opérations leur seraient imposées s'ils veulent bénéficier (sans garantie d'en bénéficier) de la magnanimité de la police et des TPG: se repositionner, ouvrir les portes, refermer les portes, essayer de débloquer les feux, contacter la centrale de régulation du trafic, puis, si elle en donne l'autorisation, passer à dix kilomètres à l'heure au maximum, sous sa propre respon-sabilité. Bref, on fait reposer sur les conducteurs la responsabilité de palier aux inconséquences des systèmes des TPG et de la régulation de la circu-lation, en risquant l'accident, ou la sanction par la police (et donc la perte de leur permis, et donc celle de leur emploi). Ce serait pas plus simple d'accorder aux véhicules des transports publics une priorité générale sur les voies de transport ? Mais on est à Genève, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué en donn au sigle TPG une signification conforme au génie local : Transports Producteurs de Genferei...

Seul candidat à la présidence du PS genevois, Thomas Wenger en sera «le patron», annonce la «Tribune de Genève» . Ouais, ben faut vraiment se faire des illusions sur le pouvoir d'un président du PS genevois pour annon-cer qu'il va en être «le patron»...

Suivant l'exemple (glorieux, forcé-ment) de celle de Genève, la Ville de Lausanne va féminiser ses rues (dont seules sept portent le nom de femmes), y compris en en débaptisant certaines. On attend avec gourmandise la fon-dation d'un axe de résistance PLR lémanique contre cette odieuse mani-festation de politiquement correct...


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