Fonds de tiroir
Près de 3200 personnes avaient répondu à un sondage «non représentatif» sur les plateformes nu-mériques de «24 heures» et de la «Tribune de Genève», les 6 et 7 avril 2022, et portant sur le choix de leurs lecteurs entre les candidates et candidats à la présidentielle fran-çaise. Sans surprise, Macron sortait largement en tête, avec 44 % de «suffrages» lémaniques, suivi de loin par Mélenchon et Zemmour, à 11 % tous les deux, Le Pen à 9 % et Jadot à 5 %. La candidate des Républi-cains, Pécresse, était larguée à 4 % et la candidate du PS, Hidalgo, à 3 %. On n'en tirait aucun pronostic sur le premier tour de l'élection fran-çaise. Valait mieux, d'ailleurs. Mais quand même, on s'interrogeait : qu'est-ce qu'ils et elles lui trouvent, à Macron, les lecteurs et les lectrices de la «Tribune» et de «24 Heures» ?
Le Conseil d'Etat genevois a fièrement proclamé
qu'il souhaitait garantir à toute la population un accès
public et en principe gratuit aux secteurs de baignades des
rives du lac, mais seulement celles qui sont propriétés des
collectivités publiques : il ne veut pas toucher aux accès
privés au lac, et donc à la privatisation d'une partie de ses
rives. Et donc, il propose de modifier la loi sur les eaux
pour assurer soit la gratuité de l'accès aux plages, soit un
tarif identique (et abordable par tout le monde) pour les
habitants de la commune concernée et les autres,
contrai-rement à ce que certaines communes ont mis en place :
Pregny-Chambésy réservait sa plage aux habitants de la
commune, Collonge-Bellerive et Hermance les rendaient
gratuites pour les «communiers», mais payan-tes pour les
autres. Ces communes friquées ont pourtant largement les
moyens d'assurer la surveillance, le nettoyage et l'entretien
de leurs plages. C'est donc pour une question de fric qu'elles
pratiquaient la ségrégation en fonction du lieu de résidence
pour l'accès à leurs plages, Alors pourquoi ? De méfiance à
l'égard des barbares des villes, peut-être ? De peur du Grand
Rempla-cement des baigneurs indigènes par des baigneurs
immigrants ?
Depuis samedi, à Genève, il est in-terdit de fumer dans les préaux d'école et les espaces non fermés des étab-lissements de formation et des gar-deries, sur les aires de jeux et les pataugeoires, les terrains sportifs, les camps de vacances et les arrêts des transports publics. Bon, ben on mettra notre pipe dans notre poche. Si ça la crame, la poche, ça sera bien fait pour nous. Mais on changera plus tôt de futal qu'on renoncera à la bouffarde. Va falloir rajouter la lettre A comme «addict» ou «F» comme fumeur à notre profil VMBC (vieux mâle blanc cisgenre). Mais ça va pas le rendre plus lisible. Plus fumeux, seulement.
A propos du plan localisé de quartier «Bourgogne» et ses plus de 400 logements, en Ville de Genève, on a entendu la droite, qui le combat, le dénoncer comme mani-festation de la densification de la ville qu'elle appelait elle-même de ses voeux il y a encore quelques mois. Et on l'a entendu geindre contre la «croissance non maîtrisée» de Genève. Ah ouais ? Genève, la Ville, c'est un peu plus de 200'000 habitants. Et dans le pire, ou le meilleur, des cas, elle en aurait 220'000 dans une génération. Une mégapole, ça ? Vous rigolez... Il y a 37 millions d'habitants à Tokyo, 29 millions à Delhi, 26 millions à Shanghai, 22 millions à Sao Paulo et Mexico. Et dans dix ans, elles seront 43, les villes de plus de dix millions d'habitants... Alors, nos 220'000 habitants, franchement, ils se mettraient tous à hurler qu'ils sont déjà trop nombreux, ça ferait bien rigoler dans une vraie trop grande ville...
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