Fonds de tiroir
La ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, fille de réfugiés, a fait passer au parlement un projet de loi rendant possible le renvoi au Rwanda (qui serait payé 150 millions par an pour les accepter) de requérants d'asile. Pourquoi le Rwanda ? Parce que c'était pas possible de les renvoyer sur la lune ?
Le gouvernement suisse avait invité le Comité
international olympique à exclure les fonctionnaires russes et
biélo-russes des organes dirigeants du CIO et des fédérations
sportives internatio-nales. Le CIO a refusé, en expliquant que
ses membres sont élus à titre personnel et ne représentent pas
leur pays ou leur gouvernement. Il croit à ce qu'il dit, le
CIO ? Que les membres russes de la coupole mondiale du
sport-pognon peuvent être des opposants à Poutine ? Il ne nous
prendrait pas juste un peu pour des cons, le CIO ?
Il y a cinquante ans était publié le «rapport Meadows» sur «les limites à la croissance», le rapport du Club de Rome. Il ft un tabac en librairie : dix millions d'exemplaires vendus jusqu'à aujourd'hui. Il fit aussi un flop politi-que : aucune de ses idées, de ses pro-jections, de ses recommandations, ne furent suivies. Qu'une croissance in-finie soit impossible dans un monde fini relève pourtant de l'évidence -eh bien non, la croissance reste l'indi-cateur du succès d'une politique. Elle fait toujours consensus. Et dans les cinquante ans qui ont suivi la publication du rapport Meadows, cinq des neuf limites à la croissance ont été dépassées : celles de la population, des terres agricoles, des ressources en minerai, de la pollution, du climat. Comme quoi, faut arrêtrer de gueuler contre la prétention des intellos à nous dire ce qu'il faut faire : personne ne les écoute. Même pas eux, sans doute... Ta gueule, Platon !
Suite à un recours du TCS, les bandes cyclables
reliant Plainpalais à la gare Cornavin à Genève, installées
par la Ville et le canton, sont menacées de disparition!
Pourtant, ces aménage-ments datant du printemps 2020, bien
qu'imparfaits, restent essentiels à la sécurité des milliers
de cyclistes qui les empruntent au quotidien. Le lobby
automobile, lui, semble vou-loir que les cyclistes roulent
sur les trottoirs au milieu des piétons pour maintenir quatre
voies de circulation pour les voitures... ou plutôt de
non-circulation pour les embouteillages (dont on rappelera
qu'ils ne sont pas provoqués par les cyclistes ou les piétons,
mais par un trafic automobile excessif et incapable de
s'autoréguler). Une étude de l'Uni-versité de Lausanne, basée
sur une enquête auprès des usagers de pistes cyclables à
Lausanne et Genève, con-firme que les cyclistes les jugent
très favorablement : 27 % d'entre eux ont développé leur usage
du vélo, 3,4 % l'ont repris après l'avoir abandonné, le plus
souvent par souci de sécurité (50 % des réponses genevoises
font état de l'insécurité liée au déplacement à vélo, 81 %
voient dans les nouveaux aménagements un avantage sécuritai-re
et les deux tiers ont modifié leurs parcours pour pouvoir
utiliser les nouvelles pistes. Enfin, l'enquête enfonce une
porte ouverte : plus une personne se situe elle-même à droite
du paysage politique, moins elle croit à l'utilité des pistes
cyclables. L'acceptation du recours du TCS par une première
instance cantonale l'a sans doute fort réjoui... Mais bon, la
Ville, ou le canton, ou les deux, vont faire recours en
deuxième instance cantonale contre la décision d'ac-cepter le
recours du TCS. Après quoi, il restera encore le Tribunal
fédéral pour faire recours contre la décision sur le recours
contre le recours. Et après ce recours contre la décision sur
le recours contre le recours, quoi ? Bah, tant qu'il y a
recours, y'a de l'espoir et de la piste cyclable...
Résultat de l'élection au suffrage (presque)
universel à la présidence de la République française :
Louis-Napoléon Bonaparte élu au premier tour avec 74,3 % des
suffrages, devant Cavaignac (19,5%), Ledru Rollin (5%),
Raspail (0,5%) et Lamartine (0,5%).
Bon, d'accord, c'était en 1848, les femmes n'avaient pas le
droit de vote et trois ans plus tard, Bonaparte fomentait un
Coup d'Etat et prenait un pouvoir absolu. On vous raconte ça,
hein, c'est juste pour remplir un espace vide, faut pas y voir
une intention cachée.
Marine Le Pen cartonne aux Antilles : 60,7% en
Guyane, 69,6 % en Guadeloupe, 60,8 % en Martinique. Et tout ça
avec une majorité d'abs-tention, et après des manifs contre Le
Pen quand elle se pointait sur place... Une sorte de «vote
révolutionnaire» à la con, façon Netchaïev, jouer le pire pour
attiser les colères ?
Commentaires
Enregistrer un commentaire