Fonds de tiroir

 ça tombe régulièrement c'est le sondage sur la popularité des membres du gouvernement suisse. Vu qu'une bonne partie de la population ne sait même pas qui ils et elles sont, ça mange pas de pain de dire qu'on les apprécie ou pas, mais ça remplit un morceau de page de nos canards. Donc, le dernier sondage Tamedia sur ce sujet brûlant est tombé fin août. Et il nous dit qu'Alain Berset est le Conseiller fédéral le plus populaire (56 % des personnes interrogées souhaitent sa réelection) malgré les quelques petites (ses aventures extra-conjugales, ses promenades en avion) et grosses (AVS 21) casseroles, qui lui ont tout de même fait perdre quelques plumes (il était à 64 % en décembre). Il devance Karin Keller Sutter (55 %), Viola Amherd (F-35%... euh non, 53 %), Simonetta Spmmaruga (43 %). Guy Parmelin (40 %), Ueli Maurer (37 %) et Ignazio Cassis (27 %), qui ne béné-ficie pas vraiment de son année de présidence. Bref, c'est le changement dans la continuité. A propos, elles ont quel âge, les Conseillères fédérales qui soutiennent le recul d'un an de l'âge de la retraite des femmes ?

Un appel à la libération de Julian Assange, fondateur de Wikileaks, que le gouvernement britannique veut extrader aux USA a été lancé le 22 juin par plusieurs organisations de journalistes et plusieurs journaux suisses, dont «Le Courrier» et «la Liberté». L'appel s'adresse au gou-vernement britannique, aux autorités américaines et à la Suisse. Il est lancé alors qu'un recours a été déposé devant les tribunaux anglais contre la décision d'extradition, avant un possible un appel devant la Cour européenne des droits humains. Il est à la fois fondé sur la situation personnelle de Julian Assange, son état de santé, ses conditions de détention, et sur l'impact qu'aurait son extradition  sur la liberté de la presse partout où elle existe un tant soit peu : si Julian Assange devait être extradé, «cela créerait une jurisprudence qui s'appliquerait à tout-e journaliste dans le monde», avertit le coprésident du syndicat des media Impressum. Or la liberté de la presse a reculé partout, ces vingt dernières années. Partout, y compris en Suisse, qui a reculé de la dixième à la quatorzième place du classement de Reporters sans Frontière sur la liberté de la presse (notamment en raison de la loi qui depuis 2015 punit la transmission de données bancaires sensibles). S'agissant de Julian Assange, la Suisse pourrait faire un geste important : lui accorder un visa humanitaire, comme le canton et la Ville de Genève le demandent, voire lui accorder l'asile. Assange, aujourd'hui très affaibli, est, d'une manière ou d'une autre, enfermé depuis plus de dix ans à la suite de la publication, par l'organisation qu'il avait fondée, Wikileaks, de câbles diplomatiques américains concernant la guerre en Irak et en Afghanistan. Il est actuellement détenu en Grande-Bretagne en attente de son extradition, dans des conditions qui l'empêchent de prendre connaissance à temps des informations concernant sa propre situation légale. Il est aujourd'hui défendu par l'ancien juge espagnol Baltasar Garzon, qui avait fait arrêter Augusto Pinochet à Londres en 1998, et qui estime que «les chances d'un procès équitable (de Julian Assange) ou d'un acquittement sont faibles». Vu le profil politique de qui a récupéré la chefferie du gouvernement britan-nique où l'avait laissé choir Boris Johnson, on ne peut en effet que s'en inquiéter...

Le Conseil fédéral nous y appelle : il faut économiser l'énergie et chaque kilowatt compte. Donc, il faut bran-cher tous nos appareils électriques sur des multiprises, pour pouvoir tous les éteindre en même temps, il faut prendre des douches à 37 ° et pas des bains, il faut baisser le chauffage et ne pas user de climatiseurs et il faut chauffer l'eau en mettant un cou-vercle sur la casserole, ou en utilisant une bouilloire, il ne faut pas pré-chauffer le four et se rincer les dents à l'eau froide après le brossage. Bon, tout ça ou presque, on fait déjà. On attend donc que le Conseil fédéral donne l'exemple, et fasse ce qu'il nous demande de faire : des économies d'énergie. En renonçant, pour l'exemple, à l'achat des avions de combat F-35 pour acheter des Blériot. Ou des planeurs. Ou rien du tout.

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