Un fonds pour rendre possible la transition écologique de la Suisse
Il y a urgence Le dérèglement climatique, et ses conséquences non seulement environnementales mais aussi sociales, est sans doute le plus grand défi que toutes les sociétés humaines, toutes leurs collectivités, publiques ou privées, ont désormais à relever. Ce pourquoi des investissements considérables, à tous les niveaux, sont nécessaires. Pour les rendre possibles en Suisse, le PS et les Verts lancent ensemble une initiative populaire* pour la création d'un "fonds climat", afin de permettre à la notre pays de se débarrasser le plus rapidement et le plus totalement possible des énergies fossiles (uranium compris), de se soustraire aux chantages des oligarques et des autocrates, et d'investir entre 0,5 et 1 % de son produit intérieur brut dans la transition écologique et sociale : encourager l'utilisation d'énergies renouvelables (notamment l'énergie solaire) et les économies d'énergie (notamment par l'assainissement des bâtiments publics), renforcer la sécurité de l'approvisionnement énergétique par le développement de la production nationale d'électricité, et développer les transports publics. Tous développements créateurs d'emplois utiles -d'autant que le fonds climat proposé financera aussi une campagne de formation et de formation continue afin de lutter contre la pénurie de main-dʼœuvre qualifiée. Nous avons jusqu'au 6 mars 2024 pour réunir les 100'000 signatures. Il y a urgence à agir, il y a urgence à signer.
C'est par ici qu'on signe : https://www.sp-ps.ch/fr/campagne/fondsclimat/?src=spsnl220906
C'est de changer de mode de production dont il s'agit, pas de verdir nos habitude de consommation...
Faut-il en remercier Poutine ? Son agression de l’Ukraine, et les dommages collatéraux
        qu'elle a provoqué dans le monde entier ("la Russie mène une
        guerre énergétique", résume la Conseillère fédérale Simonetta
        Sommaruga) ont confirmé ce qui pour nous était déjà une
        évidence : nous devons nous affranchir des énergies fossiles et
        de l’uranium (qui en est d'ailleurs une aussi) le plus
        rapidement possible, non seulement pour protéger le climat, mais
        aussi pour assurer la sécurité de notre approvisionnement et le
        maintien de nos conditions de vie. Et pour nous libérer de notre
        dépendance des oligarques et des
        autocrates contrôlant les sources d'énergie non renouvelables :
        le pétrole, le gaz, le charbon, l'uranium... 
    
Pour atteindre cet objectif, nous avons besoin
        d’investissements publics. C’est précisément l’objectif de
        l’initiative en faveur d’un fonds pour le climat* : donner à la
        Suisse les instruments nécessaires pour concrétiser et mettre en
        œuvre la protection du climat et, en même temps, garantir la
        sécurité d’approvisionnement, et des conditions de vie qui, en
        un siècle et demi, se sont améliorées de manière extraordinaire,
        du moins dans les pays « du Nord ». Ces
        progrès sont indéniables, et mesurables (notamment par
        l'allongement de l'espérance de vie et l'état de santé de la
        population), mais le prix dont il fallu les payer, c'est
        l'environnement naturel, la biodiversité et le climat qui l'ont
        en grande partie payé. Et l'heure est désormais au remboursement
        de ce prix, à la maîtrise et à la réduction des effets des
        révolutions industrielles et post-industrielles, faute de quoi,
        tout ce qui a été gagné sera perdu. 
      
La prise de conscience de l'urgence
        environnementale, climatique et sociale est presque générale,
        comme en témoignent des accords comme celui de Paris -mais les
        mesures de mise en oeuvre (internationale, nationale, locale) de
        ces accords tardent (l'accession
          d'un prince réputé écolo à la royauté britannique ne suffira
          pas...). Tout est donc affaire de volonté et de
        décisions politiques -et qui, dans notre pays, peut prendre ces
        décisions quand le gouvernement y tarde et le parlement y
        rechigne ? le peuple. D'où l'initiative pour le climat, qui lui
        sera soumise. 
      
L'initiative prévoit donc que nous investissions
        chaque année entre 0,5 et 1 % du produit intérieur brut, soit
        entre 3,5 et 7 milliards de francs, pour  construire et placer
        des panneaux solaires sur l’ensemble du territoire, faire
        avancer l’assainissement des bâtiments dans toute la Suisse,
        développer les transports publics et préserver la biodiversité.
        Pour moderniser en profondeur le système de production, de
        distribution et des consommation énergétiques de la Suisse (ce
        qui, incidemment, apporterait à l'économie nationale et aux
        économies régionales le plus grand volume de commandes de ces
        dernières décennies et la création de nombreuses places de
        travail utiles, nous devons transformer la plupart de nos
        installations et infrastructures de production et d’utilisation
        de l’énergie. Et sans doute aussi, changer les pratiques des
        entreprises de production d'électricité dans tout le pays :
        comme le constate Simonetta Sommaruga, celles qui ont investi
        davantage dans la production locale sont "moins ébranlées" par
        la crise que celles "qui ont investi à l'étranger et sont allées
        sur les marchés boursiers", et y ont investi des milliards "qui
        nous manquent aujourd'hui". 
      
C'est d'un changement complet de politique
        énergétique dont il doit être question. Un défi considérable,
        mais qu'on sait pouvoir être relevé, comme l'ont été ceux de la
        satisfaction des revendications de la Grève Générale de 1918 :
        la création de l'AVS pour répondre à la pauvreté des personnes
        âgées, l'introduction d'un impôt fédéral direct pour financer de
        grands projets publics.. La crise climatique est une crise
        globale, à laquelle il n'y a de réponse crédible que collective.
        Les changements individuels ou familiaux de comportement sont
        certes bienvenus, mais ilsne suffiront pas : c'est de changer de
        mode de production dont il s'agit, pas de verdir nos habitude de
        consommation... 
        
*L'article constitutionnel proposé par l'initiative :
Art. 103a Encouragement d’une politique
          énergétique et climatique socialement équitable 
         
1 Conformément aux accords internationaux sur
          le climat, la Confédération, les cantons et les communes
          luttent contre le réchauffement climatique d’origine humaine
          et ses conséquences sociales, écologiques et économiques. Ils
          veillent à ce que le financement et la mise en œuvre des
          mesures soient socialement équitables. 
         
2 La Confédération soutient en particulier : a.
          la décarbonation des transports, des bâtiments et de
          l’économie ; b. la consommation économe et efficace de
          l’énergie, la sécurité de l’approvisionnement et le
          développement des énergies renouvelables ; c. les mesures de
          formation, de perfectionnement et de
          reconversion (professionnelle) nécessaires (pour la
          décarbonation), y compris les contributions financières
          destinées à compenser la perte de revenu pendant la période de
          formation ; d. les puits de carbone durables et naturels ; e.
          le renforcement de la biodiversité, notamment pour lutter
          contre les effets du réchauffement climatique. 
         
3 La Confédération dispose d’un fonds
          d’investissement pour financer les projets fédéraux et pour
          contribuer financièrement aux projets des cantons, des
          communes et de tiers. Le fonds ou des tiers mandatés par la
          Confédération peuvent également accorder des crédits (prêts),
          des garanties (cautions) ou des cautionnements (garanties de
          prêt). 
         
4 La loi règle les détails.
Disposition transitoire : Le fonds prévu par l’art. 103a, al. 3, est alimenté par la Confédération à raison de 0,5 à 1 % du produit intérieur brut par an, au plus tard à partir de la troisième année suivant l’acceptation de l’art. 103a par le peuple et les cantons, et cela jusqu’en 2050. Ce montant n’est pas comptabilisé dans le plafond des dépenses totales devant être approuvées dans le budget. Il peut être abaissé de manière appropriée si la Suisse a atteint ses objectifs nationaux et internationaux en matière de protection du climat



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