Fonds de tiroir

 C'est l'Office cantonal genevois de la statistique qui nous le dit : Dans le canton de Genève, en 2019, 65 % de la population déclarait croire en Dieu ou en une puissance supérieure, mais 69 % de la population de 15 ans ou plus se déclarait non reli-gieuse et, à l’inverse, 31 % comme religieuse, ce qui ne signifie pas forcément la croyance en Dieu : 38% des personnes déclarent croire en un dieu unique, 2 % en plusieurs dieux, 25 % à pencher pour une sorte de puissance supérieure qui n’est ni un ni plusieurs dieux. Parmi les sceptiques, l’agnosticisme (je ne sais pas si un dieu unique ou plusieurs dieux existent et je ne crois pas qu'on puisse le savoir) groupe 20% de la population et l’athéisme (ne pas croire à l'existence d’une divinité ou d’une puissance supérieure) 15 %. La prière est pratiquée par 21 % de la population du canton de manière quotidienne et par 25 % à une fré-quence plus épisodique. Une majori-té de personnes déclarent ne jamais prier (54 %). Parmi les trois prin-cipales religions représentées dans le canton, les musulmans se distin-guent par une proportion de person-nes priant sur une base quotidienne plus élevée que les catholiques-romains et les protestants (respecti-vement 38 %, 23 % et 28 %). La croyance d’une vie après la mort recueille l’adhésion de 39 % de la population genevoise, 28 % est de l’avis contraire. Le tiers restant déclare ne pas savoir. La réincarna-tion ne suscite l’adhésion que de 17% des personnes, contre 49 % de person-nes en désaccord (34 % déclarent ne pas savoir). Pour ce qui est des cro-yances « matérialistes », une majori-té des personnes (51 %) est d’avis qu’il existe une autre réalité que celle du monde matériel, alors que 20 % sont d’avis qu'il n’y en a pas (29 % déclarent ne pas savoir). De manière générale, les femmes sont plus enclines que les hommes à souscrire aux croyances métaphysiques, alors que c’est l’inverse pour les croyances matérialistes. Bon, ben y'a encore du boulot, les gars...

Genève, terre d'accueil : le Grand Conseil a voté un crédit de 77 millions pour construire un bâtiment, au Grand Saconnex, à côté de l'aéroport, et y installer la police internationale, un centre de coopération policière et douanière franco-suisse, et surtout un centre de détention administrative de 24 places, pour l'incarcération des personnes en attente d'expulsion. Dont des enfants. Que des enfants puissent être incarcérés, alors que la loi l'interdit, c'est un «point de détail», selon le Conseiller d'Etat Poggia. Faudrait lui dire, à Poggia, qu'il y a comme ça des expressions dont il ferait mieux de ne pas user.

Y'a deux mois, les Français râlaient parce que les automobilistes genevois venaient faire leur plein chez eux parce que c'était moins cher. Aujourd'hui, les Genevois râlent parce que les Français viennent faire leur plein chez eux parce y'a pénurie et grève en France. Conclusion ? Y'en a pas. Ou alors : vivent les transports publics (quand ils sont fonctionnels), la marche (quand y'a pas trop de kilomètres à faire) et le vélo (quand on peut). Et la bagnole électrique ? Ouais, bof...

Donc, les gens, on vous rappelle que mercredi 12, à Genève, y'a grève de la fonction publique et des transports publics, avec manif à la clef, et que ça risque donc de bouchonner sévère. Et que les 7 et 8 novembre, c'est grève des maçons sur les chantiers. Avec manif, aussi, vu qu'une grève sans manif, c'est comme un Irish Coffee sans whisky. Ils font grève pourquoi, les maçons ? Ils font grève contre la flexibilisation du travail voulu par le patronat, et pour une hausse de salaires. Grève, donc. En Suisse, on fait grève ? En Suisse, on sait pas, mais là, on est à G'nêêêêêve, merde, quoi, alors...

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