Fonds de tiroir

 Le candidat socialiste à la succession de Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral (enfin, socialiste, faut le dire vite, carriériste conviendrait mieux : le type a adhéré au PS parce qu'il est zurichois et qu'à Zurich, si on rêve d'une carrière politique fédérale, il n'y a que deux partis qui peuvent vous servir de tremplin : l'UDC et le PS...), Daniel Jositsch, pour qui la droite à les yeux de Chimène (c'est un «socialiste» comme elle les aime, mou du genou gauche), nous la joue Calimero : «interdire d'emblée à un homme de poser sa candidature, comme l'a déci-dé la direction de mon parti, est dis-criminatoire et contraire à la Cons-titution». Sèche tes larmes de croco-dile, pauvre chou : d'abord rien ne t'a été interdit, la proposition de la prési-dence du PS n'est qu'une proposition au groupe parlementaire et une pro-position de choix politique, pas une décision d'interdiction: la preuve, t'es candidat. Ensuite, ça n'a rien de cont-raire à la Constitution (on devrait mê-me pas avoir besoin de te le rappeler, t'es professeur de droit, non ?): les groupes parlementaires aux Chambres fédérales choisissent qui ils veulent, en posant les critères qu'ils veulent, com-me candidates et candidats au Conseil fédéral... Et même, n'importe qui peut se présenter, sans aucun aval d'aucun groupe. D'ailleurs, le «socialiste» Jositsch se réserve la possibilité de se présenter en candidat «sauvage» si la proposition de n'accepter que des candidatures féminines à la candidature socialiste au Conseil fédéral, était retenue. C'est dire si  Calimeritsch est un socialiste sincère...

L'UDC a lancé le 8 novembre la récolte de signatures sur son initia-tive pour la neutralité de la Suisse, qu'elle reproche au gouvernement d'avoir «enterré» en reprenant les sanctions européennes contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. L'initiative enfonce quelques portes ouvertes : elle interdit l'adhésion à une alliance militaire, elle exclut la participation à un conflit armé... elle y ajoute l'interdiction de prendre des sanctions contre un participant à un tel conflit, sauf si elles sont décidées par l'ONU. Mais qu'on se rassure : elle n'interdit pas l'exportation de matériel militaire, même à des Etats soutenant d'autres Etats participant à un conflit mili-taire, faut pas exagérer quand même: d'accord, la neutralité, c'est fondamental, mais le commerce aussi. Et même plus encore.

Il paraît (c'est «20 Minutes» qui nous le dit, alors ça doit être vrai) que le Mondial de foot de cette année est moins «porteur pour les campagnes de pub» que les éditions précédentes. On se demande pourquoi... Toujours est-il que le sponsor principal de l'équipe suisse de foot, le Crédit Suisse, ne fera pas de grande campagne de pub autour du Mondial (il est vrai qu'il est dans une telle mouise qu'il a peut être autre chose à faire), ni la Coop, en raison des controverses autour des aspects sociaux et environnentaux du Mondial qatari. La Migros note que les campagnes de pub autour des grands événements sportifs n'ont de réel impact que quand elles sont «associées à une météo favorable ou aux barbecues»... alors, en novembre en décembre, on se retient d'en faire... Pourtant, un bon barbecue de chameau, dans le désert du Qatar, c'est tentant, non ? Paraît qu'à l'étranger, on ne met pas non plus beaucoup en avant le mondial qatari de foot dans les campagnes de pub. Un complot, on vous dit... Sûrement un coup des ennemis du Qatar, Ou de ceux du sport. Ou de ceux de la Fifa. Ou du comité de soutien à l'initiative «Zéro Pub». Ou des supporters italiens. En tout cas, et ça faisait l'ouverture du TJ hier soir, l'équipe de Suisse est partie hier pour le Qatar. Grand bien lui fasse, ou tant pis pour elle, au choix. 

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