Fonds de tiroir

 Il paraît que d'entre les candidates socialistes à la candidature au Conseil fédéral, y'a une favorite : la Conseil-lère aux Etats bâloise Eva Herzog, qui a exprimé franchement son «énorme envie de devenir conseillère fédérale». Et pourquoi elle est favorite, Eva Herzog ? Parce qu'elle plaît à la droite, que la droite est majoritaire aux Chambres fédérales et que ce sont les Chambres fédérales qui élisent les membres du Conseil fédéral. Alors, une candidate socialiste qui contre son propre groupe vote avec la droite pour défendre la chimie bâloise, et qui contre son parti, soutient la réforme de la fiscalité des entreprises RIE3, ça a tout pour plaire à la majorité. Eh ouais, les ministres socialistes sont, finalement, choisis par la droite. C'est magique, la «formule magique»...

La Commission  (française( de l'informatique et des libertés, la Cnil, invite les supporters français qui se rendraient au Qatar de ne pas prendre leur portable : à l'arrivée à Doha, on leur imposera de télé-charger deux applications, obligatoi-res, celle du Mondial et celle du suivi Covid. Or ces deux applica-tions permettraient aux autorités qataries d'infiltrer les données personnelles du propriétaire du portable. Alors,conseille la CNIL, mieux vaut se pointer au Qatar avec un téléphone prépayé, un smartphone vierge ou un vieux Nokia. Ou un pigeon voyageur ?

Dans un rapport rendu public en octobre, le Conseil fédéral envisage, pour regongler les effectifs de notre glorieuse armée,  d'étendre aux fem-mes l'obligation d'y servir (sauf service civil, réforme ou insoumis-sion, évidemment et de fusionner le service civil et la protection civile. Etre conseillère fédérale, ça compte comme service civil ou comme service militaire si cette conseillère fédérale arrive à fourguer à l'armée des avions de combat américains inadaptés aux besoins de la Suisse ?


L'UDC présentera donc deux hommes à la succession d'un homme au Conseil fédéral, pendant que le PS présentera deux femmes à la succession d'une femme. C'est assez genré, finalement, le clivage gauchedroite. Mais faut dire que l'UDC n'avait pas trop le choix : bien sûr, y'avait une femme candidate à la candidature, la Conseillère d'Etat nidwaldienne Michèle Blöchliger, mais elle était double-nationale, et l'UDC n'aime pas les doublenationales. Ni d'ailleurs les doublenationaux (Igniazo Cassis avait dû renoncer à sa nationalité italienne pour pouvoir bénéficier du soutien de l'UDC). Et aucune des quelques figures féminines connues du parti ne s'était présentée : ni Magdalena Martullo-Blocher, ni Esther Friedli, ni Céline Amaudruz, ni aucune autre... sauf précisément la Nidwaldienne (et Britannique). Résultat : un ticket berno-zurichois Rösti-Vogt. Exeunt le Zougois Heinz Tännler (un ex-PLR, une sorte de Poncet, quoi) le Bernois Werner Salzmann et la femme, la seule, l'unique... et la recalée. Notez qu'ils ont au moins une qualité, Rösti et Vogt : ils parlent tous les deux un français tout à fait correct. Même sans faute de genre, c'est dire s'ils sont fréquentables. Quoique tous les deux protestent de leur absolue fidélité à la ligne de leur parti. Et que le favori, Rösti, soit un cumulard multicarte: il détient 16 mandats dans des conseils divers et variés, dont 13 mandats rémunérés.,, un vrai politicien professionnel, quoi. 



Commentaires

Articles les plus consultés