Brèves de comptoir
Aux inconsolables du départ de la Suisse du Mondial de foot au Qatar, ce petit message, précisément consolateur : elle y retourne en 2023, la Suisse, au Qatar. Enfin, pas vraiment la Suisse mais Genève. Avec son Salon de l'auto, devenu le Geneva International Moto Show (GIMS), qui s'installera à Doha en octobre de l'année prochaine, vu que son édition de février à Genève a été annulée (pour la quatrième fois consécutive). Et ce coup-ci, y'aura pas de Portugais pour nous foutre dehors. Et les visiteurs pourront même tester des 4x4 dans le désert. Que demander de plus, hein ?
En 2017, le PS adoptait un «Manifeste pour un socialisme pleinement féministe» qui lui était proposé par les Femmes socialistes. Il y était proposé un quota de 40 % de femmes au Conseil fédéral. Or un tel quota suppose qu'il y ait trois femmes qui y soient élues. Si Simonetta Sommaruga avait été remplacée par un homme, il n'y aurait plus eu que deux femmes (et deux femmes de droite) au gou-vernement, quand les socialistes en veulent trois. Le «ticket» féminin s'imposait donc logiquement sur un «ticket mixte», présentant un homme et une femme, l'expérience d'un quart de siècle enseignant que l'homme a 80 % de chances d'être élu contre la femme... Et même que quand il n'y a qu'une candidature présentée par les socialistes et que cette candidature est celle d'une femme (Lilian Uchtenhagen ou Christiane Brunner), la droite est capable d'aller chercher un homme (Otto Stich ou Francis Matthey) pour le faire élire à sa place, et que si le PS tient à l'élection d'une femme, il doit pousser l'élu à sa place à refuser son élection... Il n'aura pas eu à le faire avec Daniel Jositsch, mais c'est pas parce que le Zurichois, héros de l'aile droite du parti (et du parlement) avait refusé par avance d'être élu contre son parti, mais seulement parce qu'il n'a pas obtenu assez de suffrages au sein des Chambres pour pouvoir y prétendre. En clair, il s'est planté tout seul, comme un grand. Mais il reste là, au PS, au cas où il faudrait remplacer Alain Berset par un socialiste alémanique. Ouais, bon, d'accord : un Alémanique, tout court.
Les candidates et les candidats UDC et
socialistes au Conseil fédéral avaient fait, avant l'élection
de mercredi dernier, la tournée des groupes parlementaires
pour se présenter. Et les groupes avaient ensuite débattu à
l'interne pour savoir lequel des deux UDC et laquelle des deux
socialistes ils allaient soutenir. En général, d'ailleurs, ils
ne le disent pas, mais les couloirs bruissaient de rumeurs :
ainsi les Verts préféreraient Elisabeth Baume-Schneider, les
Verts libéraux Eva Herzog... Les Verts faisaient croire qu'ils
ne sou-tiendraient aucun des deux UDC, estimant que les deux
sont dange-reux «pour le climat, l'environ-nement et les
droits humains», comme le résumait la Conseillère aux Etats
genevoise Lisa Mazzone. Et les UDC considéraient qu'aucune
candidate socialiste ne méritait un soutien officiel du
groupe, car elles sont toutes les deux «clairement de gauche».
Des femmes socialistes «clairement de gauche» ? HerrGott !
Bon, finalement, il semble bien que Verts et UDC aient quand
même voté, les premiers pour un UDC et les seconds pour une
socialiste. Mais fallait bien faire régner un peu de suspense.
Et finalement, y'a quand même eu une surprise. Jurassienne.
C'était une bonne idée d'abreuver à la Damassine les
participants aux auditions, ça a même permis l'élection au
gouvernement suisse d'une ancienne militante de la Ligue
marxiste révolutionnaire...
Donc, comme nous en a informés la «Tribune de
Genève», Moët & Chandon est «au service de l'éducation
des enfants». Et a organisé le 29 novembre à Zurich une
«Effervescence party» en présence de «plusieurs personnalités
locales» dont on avoue n'avoir jamais entendu parler (ou
alors, c'est entré dans une oreille et sorti par l'autre) :
Pierre Monnard, Christina Rigozzi, Xenia Tschoumi, Kristina
Baza, Zoé Pastelle, Baschi, Carlos Leal, Morgan Mesple... Mais
«la star de la soirée», nous dit la «Julie», c'était quand
même Roger Federer, «Ambassadeur Moët et Chandon depuis 2012»
(Et Murat Yakin, il est ambassadeur de qui, lui ? La Veuve
Cliquot ?). Le but de la soirée était d'ailleurs de récolter
des fonds pour la Roger Federer Foundation, «qui oeuvre pour
une meilleure éducation des enfants touchés par la pauvreté».
ça doit être ça, le fameux «ruissellement» de la fortune des
plus riches vers les plus pauvres : un pince-fesse mondain
organisé par un producteur de champagne pour financer la
fondation d'un sportif pré-retraité et multimillionnaire...
Vous êtes célibataire, vous voulez convoler mais vous êtes fauché ? Faites vous Qatari et convertissez-vous à l'islam: vous pourrez toucher une prime de mariage de 6000 euros, instaurée pour accroître la population de nationalité qatarie, qui ne consti-tue que 10% de la population résidente de l'émirat (trois millions de person-nes) dont 10 % de femmes de 45 à 49 ans célibataires et qui entendent le rester (il est vrai que ça leur évite de se retrouver sous tutelle, légale ou coutu-mière, d'un homme). 50% des maria-ges traditionnels (10% de ces mariages étaient arrangés et liaient des cousins germains) se terminent par un divor-ce. Bref, en convolant au Qatar avec une Qatarie, vous vous aidez finan-cièrement et vous aidez démographi-quement le Qatar. Une bonne action, quoi... Sauf, évidemment, pour votre épouse, vu que la condition des femmes, au Qatar, est... comment dire... wahabite ? Pourtant, elles y ont le droit de vote, mais si elles sont mariées, ne peuvent pas faire grand chose sans l'autorisation du mari (ou, si elles ne sont pas mariées, du père, du frère, voire du cousin). Mais bon, si vous vous rêvez en vrai chef de famil-le, ça devrait vous convenir, non ?
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