Brèves Troubles

 Le PS français a deux chefs: Olivier Faure, défenseur de l'alliance de la NUPES, et Nicolas Mayer-Rossignol, critique de cette alliance, revendiquent tous deux la victoire lors du congrès. Il y a donc encore deux personnes pour avoir envie de diriger le PS français ? On salue leur abnégation...

Un bon connaisseur du parlement européen observe qu'y circulent «des lobbystes absolument pas déclarés comme tels, alors qu'ils en ont l'obligation» et qui parfois (repré-sentent) des ONG bidon». On y trouve aussi des «groupes d'amitié» qui lient certains parlementaires à certains pays, sans aucun contrôle. C'est fou ce que la Suisse, finale-ment, a déjà en commun avec l'Union Européenne... On y adhé-rerait derechef qu'on s'y sentirait comme chez nous...

L'UDC genevoise, qu'on ne savait pas si friande de soutenir des revendications d'impunité, a lancé une initiative pour en conférer une aux policiers. Histoire, sans doute, de piquer l'électorat policier au MCG. L'initiative, dite «Oui, je protège la police qui me protège», a été présentée aux media par l'ex-PLR Charles Poncet, passé à l'UDC. Sans dommage pour le PLR. Qui lui a sans doute accordé (avec un gros soupir de soulagement) une immunité politique, non pas partielle, mais absolue.

Une nouvelle crèche a été inaugurée à Genève le 17 novembre. Une crèche municipale de la Ville de Genève. Déjà là, on jubile, vu l'opposition idéologique de la droite municipale à la municipalisation des crèches de la Ville. Mais comme en plus, à cette crèche municipale, la Ville a décidé de donner le nom de Monique Bauer-Lagier, là, on jubile plus, on eupho-rise. Parce que Monique Bauer-Lagier fut députée, Conseillère nationale, Conseillère aux Etats libérale. Bon, d'accord, c'était une libérale assez aty-pique. Une verte libérale avant l'heu-re. La Conseillère administrative socialiste Christina Kitsos a déclaré que le choix de Monique Bauer-Lagier doit être pris comme un «hommage à une pionnière» qui s'est battue (contre son parti) pour un congé parental, avait (contrairement à son parti) «une véritable vision de l'éducation préscolaire» (elle fut d'ailleurs prési-dente d'une crèche, à Onex) et prônait (contre son parti) un renforcement des efforts de la Suisse en faveur du tiers-monde et des droits humains. Tout ça avec la gauche, mais aussi avec d'autres libéraux et radicaux, comme Gilles Petitpierre, Jean-François Aubert, Guy-Olivier Segond. C'était le bon temps des vrais libéraux et des vrais radicaux. Avant le PLR, donc.

De nombreuses élues et de nombreux élus aux Chambres fédérales ne se représenteront pas lors des élections fédérales de cet automne -et plusieurs sont des figures de la politique suisse, en particulier en Romandie, comme la Conseillère nationale socialiste Ada Marra (Vaud) et les Conseillers nationaux PLR Christian Lüscher (Genève), Jacques Bourgeois (Fribourg) et Olivier Français (Vaud), les UDC Yves Nidegger (Genève) et Jean-Pirere Grin, la Verte Adèle Thorens (Vaud) et le centriste Jean-Paul Gschwind (Jura). On peut y ajouter celles et ceux qui ont démissionné en cours de mandat, à commencer par Christian Levrat (PS Fribourg) et Daniel Brélaz (Vert, Vaud), mais aussi Isabelle Moret et Frédéric Borloz (PLR, Vaud). En revanche, les socialistes Roger Nordmann (Vaud) et Carlo Sommaruga (Genève) sont candidats à un nouveau mandat, et le socialiste vaudois Pierre-Yves Maillard à un retour au parlement. En Suisse alémanique, on note les départs, entre autres, de la PLR Christa Marwalder et, surtout, du socialiste Paul Rechsteiner qui siège depuis 36 ans au parlement fédéral «Quand Paul Rechsteiner a posé le pied au Palais fédéral pour la première fois, en juin 1986, la centrale nucléaire de Tchernobyl venait d'exploser, Coluche de mourir (...), et, pour annoncer ces mauvaises nouvelles, on glissait de la menue monnaie dans des cabines téléphoniques exploitées par les PTT» rappelle «Le Matin Dimanche», qui nous fout un coup de vieux, là : Il a notre âge, Popaul, c'est dire...


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