Fonds de tiroir
On va, comme d'hab', beaucoup voter, en Suisse (et à Genève), cette année. On va voter référendums et initiatives obligent, et on va élire : le Grand Conseil et le Conseil d'Etat genevois au printemps, les Chambres fédérales, Conseil des Etats et Conseil national, à l'automne. Et même on devrait aussi élire des Conseillères et Conseillers admi-nistratifs dans des communes, dont des magistrates ont démissionné en cours de mandat : Béatrice Hirsch (PDC) à Troinex, Chantal Dubelly Hartinguais (maudétiste) à Chancy. Bon, c'est des magistrates de droite dans des communes de droite, c'est pas là que les damnés de l'urne vont se mettre debout, mais une élection, même à Troinex et Chancy, c'est toujours bon à prendre, non ?
L'Office cantonal genevois de la statistique
          nous annonce qu'en mars 2022, 28'740 personnes travaillent au
          sein des 39 organisations interna-tionales (OI) sises dans le
          canton de Genève, et que effectif s'est accru de 2,8% en un
          an.  En prenant en compte les 4'183 personnes employées dans
          les missions permanentes auprès de l’ONU d’autres OI et les
          consulats, le secteur public international compte à Genève
          32'923 personnes soit carrément 15% de la population active du
          canton. Le secteur a dépensé 6,424 milliards de francs en 2021
          (dont la majorité en Suisse). Et là, on ne parle encore que du
          secteur international public, parce qu'il faut encore y
          ajouter celui constitué par les 432 organisations
          internationales non gouvernementales  travaillant en
          col-laboration avec les organisations in-ternationales
          gouvernementales, le plus souvent dans l'action et le droit
          humanitaire, les droits de l'homme ou les migrations: ces ONG
          totalisent  3135 emplois. Oualà : il se confirme donc que nous
          sommes bien la capitale mondiale du monde mondial. Mais
          avait-on besoin de cette confirmation pour en être persuadés ?
        
        
Le comité de la deuxième initiative sur le revenu de base annonce qu'elle va «malheureusement échouer, malgré une large approbation dans la rue» mais assure que «le revenu de base inconditionnel restera d'actualité», et reste «ce dont notre société a besoin pour surmonter les crises qui (la) mettent au défi». Il remettra en mars à la Chancellerie fédérale une septan-taine de milliers de signatures, sous forme sans doute de pétition. Bref, le combat continue...
La Confédération a publié la liste des financements croisés entre cantons et des paiements compensatoires, pour 2023. En clair: ce que les cantons ri-ches vont payer aux cantons pauvres au nom de la solidarité confédérales. En ça fait un pot commun de 5,6 milliards, alimenté par les uns et ponctionné par les autres. Et c'est qui, les cantons riches? En Suisse romande, c'est simple, y'a que Genève qui paie (172 millions, soit 22 millions de plus qu'en 2022, en quatrième position derrière Zurich, Zoug et Schwytz), tous les autres reçoivent. A commen-cer par le Valais, qui palpe 844 millions. En montant par habitant, c'est lui qui gagne le plus : 2400 francs. Et si c'est Berne qui ponction-ne le plus en somme brute (un milliard), il ne prend par habitant que moins de la moitié (1040 balles) que le Valais. Donc Genève paie, et tous les autres romands palpent: Vaud prend 124 millions, le Jura 155 millions, Neuchâtel 280 millions, Fribourg 600 millions. Alors, quand vous lirez ou entendrez dire que Genève est ruinée et à deux doigts (d'honneur) de la faillite, vous êtes autorisés à ricaner. Bruyamment.


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