Fonds de tiroir
A Pregny-Chambésy, la majorité de droite (PLR-Centre) Conseil muni-cipal a accepté de voter une aug-mentation du salaire des membres du Conseil administratif. Ils touchent actuellement, pour un peu moins d'un tiers-temps de travail (la commune n'a que 3800 habitants) 65'000 francs par an, et toucheront désormais, pour 40 %, 87'000 francs. Soit, rapporté, à un plein temps, 217'500 francs. C'est plus que ce que la loi prévoit comme traitement minimal (5000 francs par mois) pour une commune de la taille de Pregny-Chambésy, presque et au-tant qu'un.e membre de l'Exécutif de la Ville de Genève (210'000 habitants)... Et l'opposition de gau-che râle : «c'est démocratique mais immoral par rapport à ceux qui ne s'en sortent plus dans un contexte d'inflation». On est d'accord. Mais on se demande si le critère, ce serait pas, un peu, à la marge, incidemment, la couleur politique des magistrats qu'on décide de mieux payer : à Pregny-Chambésy, ils sont de droite, donc la gauche râle. En Ville de Genève, ils sont de gauche, donc on la ferme ?
Incessamment sous peu, au Conseil municipal de
          la Ville de Genève comme au Grand Conseil (et à Meyrin et
          Versoix) des suppléants et suppléantes des élus pourront les
          remplacer en séance plénière et en séance de commission
          lorsque pour quelque raison que ce soit les titulaires ne
          pourront siéger. Tous les partis politiques du Conseil
          municipal ont accepté ce principe (qui commencera à se
          concrétiser en février, avec la prestation de serment des 12
          premier.e.s supplé-ants.e.s). Tous, sauf un : le PLR. Qui en
          aurait pourtant besoin, mais qui s'y refuse... on n'a toujours
          pas vrai-ment compris pourquoi, mais bon, c'est son problème,
          après tout, s'il veut se priver de sièges. Les suppléants et
          suppléantes seront les premiers et premières des «viennent
          ensuite» des listes électorales, c'est-à-dire les candidates
          et candidats qui n'ont pas été élus et ne siègent pas déjà au
          sein du Conseil, pour autant qu'ils soient encore membres du
          parti concerné (les suppléants doi-vent être membres d'un
          groupe). Tous les groupes en auront deux, sauf le PLR qui en
          aurait trois s'il voulait, les Verts qui en auront également
          trois et le PS qui en aura quatre. On espère avec ces
          suppléan-ces répondre au nombre important de démissions au
          sein des élus, en pouvant leur permettre de mieux concilier
          leur engagement politique et leurs obligations
          professionnelles ou familiales : en deux ans de man-dat, douze
          conseillères et conseillers municipaux ont démissionné de leur
          mandat, faute de pouvoir être remplacés quand il le faudrait.
          Parce que figurez vous, aimables électeurs, que jusqu'à
          présent, nous, élus municipaux, étions irremplaçables. Et que
          les PLR sobnt toujours persuadés de l'être -mais bon, ils sont
          les seuls à vraiment y croire, à supposer qu'eux mêmes y
          croient. 
        
Y'a un domaine au moins dans lequel Genève est
          à la pointe de la pointe, c'est le recyclage. Du moins celui
          des politiciens. Donc Philippe Morel est passé du PLR au MCG,
          Charles Poncet du PLR à l'UDC, et Guy Mettan du PDC à l'UDC
          (avec un temps de non-inscription, ou alors à Russie Unie ?).
          Faut pas croire que c'est parce qu'on em-merde les Rroms qu'on
          n'aime pas le nomadisme, à Genève : le noma-disme politique,
          on l'aime. 
    


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