Solidarité avec les peuples de Turquie, de Syrie, du Kurdistan : Répondre à l'appel pour les victimes

 

Le 6 février, un tremblement de terre de magnitude 7,8 s’est produit en Turquie et en Syrie, suivi d'un deuxième, puis d'un troisième séisme.  Les villes d’Amed, Malatya, Urfa, Semsur, Dilok, Elbistan au nord du Kurdistan, d’Adana, Hatay, Kilis, Osmaniye et Kayseri en Turquie, les régions de Cizre, de l’Euphrate et Shehba dans le nord et l’est de la Syrie ont été particulièrement frappées.  La solidarité internationale s'est rapidement manifestée, des équipes de dizaines de pays sont intervenues, des appels au soutien matériel ont été lancés en Suisse comme ailleurs, au profit des ONG intervenant sur place ou d'instances comme la Chaîne du Bonheur, qui redistribue sur place les contributions qu'elle a collectées. Des villes, dont Genève, ont débloqué des fonds. Le Croissant Rouge du Kurdistan a lancé un appel aux Kurdes et à tous leurs amis en Europe, et Solidar Suisse, membre d'un réseau européen lié à des organisations locales indépendantes des pouvoir en place, lance un appel aux Suisses. Répondons-y.

Aider les populations victimes, pas les régimes en place

La Turquie et la Syrie connaissent l'une des pires catastrophes les ayant frappées depuis plus d'un siècle. Alors que le bilan est encore provisoire, plus de 35'000 personnes ont perdu la vie dans l'effondrement des bâtiments, et plus de 26 millions sont affectées par le séisme. D'entre elles, l'Organisation mondiale de la santé considère que cinq millions sont particulièrement vulnérables. La catastrophe humanitaire se double d'une catastrophe sociale, dans des régions déjà frappées par la pauvreté, voire la guerre et la répression, tant en Turquie qu'en Syrie.  Les victimes survivantes ont besoin de tout : d'un toit, de soins, de nourriture : nous sommes en plein hiver, dans une zone fortement peuplée, et dans une zone de conflit qui compte déjà des millions de réfugié·e·s et de déplacé·e·s internes.

Comme l'écrit le Conseiller aux Etats Carlo Sommaruga, président de Solidar Suisse "les pouvoirs autoritaires en place en Turquie et en Syrie sont prêts à instrumentaliser la solidarité à des fins de consolidation du pouvoir avant de penser aux besoins des populations, comme ils l’ont démontré ces dernières années à bien des occasions et avec brutalité. Il est donc important que l’appui apporté le soit à la population turque et syrienne et à celle oubliée et isolée du Rojava". L'appui à des réseaux populaires, non contrôlés par les États, est essentiel.  C'est précisément à ces réseaux populaires que Solidar,  l’œuvre d’entraide commune du Parti Socialiste suisse et de l'Union Syndicale Suisse, qu'entend apporter un soutien à la population frappée par le séisme. La solidarité internationale doit aller aux victimes de la catastrophe, pas servir à renforcer les régimes en place, d'Erdogan et d'Assad. Solidar, qui veut"rapidement couvrir les besoins les plus urgents des plus vulnérables, sans bureaucratie", veut concentrer son aide "sur les communautés marginalisées et les minorités ethniques des régions reculées qui n’ont que difficilement accès à une aide publique". L'organisation suisse, membre d'un réseau international,  y est préparée.

Notre soutien est essentiel, et l'indépendance de ceux à qui il est apporté est la seule garantie qu'il sera affecté à qui en a besoin. Répondez à l'appel  lancé, en Suisse, par le Croissant rouge du Kurdistan Suisse https://heyvasor.ch/fr/accueil/ et par Solidar Suisse https://solidar.ch/fr/seismes-en-turquie-et-en-syrie/





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