Fonds de tiroir

 La publicité commerciale disparaîtra du centre-ville dans deux ans. Où ça ? Ben, pas à Genève (quoiqu'elle y soit déjà interdite dans la vieille-ville et sur les quais), puisque le règlement d'application de l'initiative populaire «Zéro Pub» a été refusé, pour une poignées de suffrages en votation po-pulaire il y a un mois, mais à La Chaux-de-Fonds, où une motion popu-laire déposée par le Grève du Climat avait été acceptée par le Conseil gé-néral, comme l'inititive populaire l' avait été à Genève par le Conseil municipal.  Les motivations sont les mêmes d'une ville à l'autre, et le ma-gistrat socialiste de la Tchaux, Théo Huguenin-Elie les résume bien: «préserver la qualité de l'espace pub-lic», «mettre en valeur le patrimoine», renforcer l'affichage culturel et po-litique. Les auteurs de la motion populaire chaux-de-fonnière auraient voulu, comme ceux de l'initiative po-pulaire genevoise, une interdiction dans toute la ville, mais saluent le «premier pas encourageant» de l'in-terdiction en son centre. On progresse, donc, d'une ville à l'autre. Même à Genève, on va revenir sur le sujet. Parce que le 13 mars, si une petite majorité des votants et tantes ont refusé d'appliquer «zéro pub», une majorité s'était dessinée dans une majorité d'arrondissements, et seule la faible participation dans ces arrondissements a permis à la majorité votant dans une minorité d'arrondissements de s'imposer dans toute la Ville. On allait quand même pas en rester là...

En juin 2022, le Département gene-vois de la Sécurité avait refusé à une communauté catholique des Acacias l'autorisation d'organiser une proces-sion le jour de la Fête-Dieu. La parois-se concernée a fait recours auprès de la Cour de Justice, qui lui a donné rai-son: la procession, qui consistait pour 100 à 300 personnes à se balader sur le trottoir un dimanche pendant une heure en fin de matinée avec un osten-soir, avait été interdite par les auto-rités au motif que cette «exhibition» attentait à la liberté et aux droits d'autrui, et violait la neutralité cultu-elle du domaine public. La Chambre administrative de la Cour de Justice, le 21 mars, a cependant estimé que le refus d'autorisation violait le principe de proportionnalité et les libertés de conscience et de croyance des recou-rants. C'est vrai, ça, si on peut plus aller se promener le dimanche matin avec un ostensoir, qu'est-ce qu'on va faire de nos dimanches? Picoler? D'ailleurs, pourquoi ils ont demandé une autorisation, nos papistes? zavaient qu'à aller se balader sans rien demander à personne, qu'est-ce qu'ils risquaient ? qu'on les confonde avec des militants de l'urgence climatique ou du droit au logement et qu'on leur envoie les bourrins ? 

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