Fonds de tiroir
Comme nul ne l'ignore, le Conseil municipal de la Ville de Genève a décidé de modifier le règlement d'accès aux piscines municipale, pour y autoriser, dans ces lieux de bains, toutes les tenues de bains. Ce à quoi l'UDC a décidé de répliquer en lançant un référendum, puisque quand on dit «tenues de bains» elle entend «burkini». Un petit problè-me otho-rhino, sans doute. On n'a pas de nouvelles de ce référendum on ne sait pas s'il a abouti ou non (il semble que non, mais on en attend la confirmation), mais on vient d'apprendre que la Ville d'Yverdon (les bains) a modifié son propre règlement municipal des piscines dans le même sens que Genève (autoriser toutes les tenues de bains dans des lieux de bains) et pour les mêmes raisons, données à Yverdon par le magistrat communal (et PLR) Christian Weiler : «l'évolution des attentes des utilisateurs mais aussi à celle du cadre légal avec le principe d'égalité entre femmes et hommes». Qui ajoute: «ces questions de couver-ture corporelle sont des épiphéno-mènes qui touchent de manière très émotionnelle certaines minorités». Comme la droite municipale genevoise ? Ouais, comme...
Après que notre camarade Sylvain ait demandé au
Conseil d'Etat de réfléchir à une mise à jour du cantique
patriotique genevois, de «Cé qu'è lainô», pas très laïque et
assez san-guinaire, l'UDC a eu une idée de gé-nie. Une idée
digne d'elle, donc: inscrire ledit cantique dans la
Cons-titution genevoise en tant qu'hymne officiel de la
République. Laquelle République n'en a pas, d'hymne offi-ciel,
et s'en passe fort bien. En plus de cela, le «Cé qu'è lainô»
est écrit et chanté en arpitan (c'est-à-dire en savo-yard), et
pas en français. Il est donc absurde de faire d'un texte qui
n'est pas en français l'hymne officiel d'une République dont
le français est, consti-tutionnellement, la langue officielle
unique. Enfin, la République gene-voise est, toujours
constitution-nellement, laïque -or le «Cé qu'è lainô» est un
cantique religieux (protestant, évidemment) du tout début du
XVIIe siècle. Mais bon, comme on est conciliants, on fait une
contre-proposition à l'UDC: que toutes les sessions du Grand
Conseil soient ouvertes par le chant du «Cé qu'à lainô», par
les députées et dé-putés, en choeur et debout. Mais intégral,
le chant, hein: les 68 complets. En arpitan. Avè l'accent.
Comme nul dans le monde ne l'ignore, le Servette Hockey Club est champion de Suisse. Et son accession à ce titre n'a pas manqué d'inspirer les défenseurs de la construction d'une nouvelle patinoire, à la périphérie de la ville, au «Trèfle Blanc». Ainsi, le président du GSHC, Philippe Baechler, qui s'exclame: «les planètes sont alignées, alors qu'une votation sur le crédit de construction (de la nouvelle patinoire) est prévue à la fin de l'été». Peu importe : nous, on votera «non». Même si on est tout seuls à le faire. Na !
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