Fonds de tiroir

 Répondant à une interpellation du PLR valaisan Philippe Nantermod, portant sur le suivi des dérives sectaires en Suisse, le Conseil fédéral avait renvoyé la baballe aux cantons: «la prévention de la criminalité et l'assistance aux victimes de dérives sectaires dangereuses sont du ressort des cantons». Démerdez-vous avec ça: si une secte s'installe à Schwytz, ça concerne Schwytz, même si le gourou vient de Zurich et les fidèles de toute la Suisse. Fastoche. Qu'est-ce qu'on fait alors des sectes qui naissent au sein des églises instituées, nationales (pour le moins) par définition? Qu'est-ce qu'on fait par exemple de la Fraternité Eucharistein, née au sein de l'église catholique et qui est active en Valais, à Fribourg, en France, et qui pratique des exorcismes «sauvages»? On deman-de au canton du Valais de s'en occu-per? Et quel canton aurait dû s'oc-cuper du Temple Solaire qu'il ne massacre ses propres adeptes en même temps que ses gourous en Suisse, au Québec et en France ?

«Le Matin Dimanche» du 20 août nous fait, avant les élections fédé-rales, la liste des  «8 erreurs à ne pas commettre dans une campagne» électorale: réagir à chaud sur les ré-seaux sociaux, tirer trop la couverture à soi (faire une campagne trop personnelle, quoi), maquiller ou embellir son CV, abuser de l'alcool (la beuh, on peut ?), parler d'un sujet qu'on ne maîtrise pas (c'est pro-bablement le plus difficile à éviter dans une campagne électorale), oublier de déclarer un élément de son budget de campagne, faire le contraire de ce qu'on prône (ça, c'est surtout quand on est élu.e qu'on risque de le faire), et enfin croire qu'une bourde est électoralement mortelle (ce que le parcours d'un Maudet dément). Bon, d'accord, mais la première erreur à ne pas commettre dans une campagne élec-torale, ça serait pas d'être candidat ?

Au printemps dernier, des golfs à Lausanne, Payerne et Genève ont été un peu (un peu seulement) labourés par des militants climatiques en colère à cause du gaspillage de flotte pour les arroser pour qu'ils res-semblent à des espaces gazonnés plus qu'à des prairies. Et les Verts n' ayant pas condamné ces actions illégales (que nous ne condamnons pas non plus, soit dit en passant, mais tout le monde s'en fout), ils ont eu affaire à une avalanche de réactions indignées de la droite: pour l'udéciste Céline Amaudruz «la morale ne doit pas être placée au-dessus des lois». Le profit, si, mais pas la morale... Pour le président du Centre genevois, Jacques Blondin, «la ligne rouge est franchie». En même temps que la ligne verte. Les golfs, ce sont des terres sacrées, qu'on se le dise. Voilà. On est un heureux pays, quand même, où le terrorisme consiste à faire des trous dans la terre des golfs ou le bitume des Pâquis, pas dans la peau des gens... 

«Immobilier ch» ne cache pas sa joie -et en rajoute même dans sa dernière édition papier: «C'est une excellente surprise: le Conseil municipal de la Ville de Genève a adopté le 5 dé-cembre à l'unanimité un crédit d'étu-des et de concours de 19,9 millions de francs, destiné à l'agrandissement et à la restauration du Musée d'art et d'histoire (MAH)». Hosannah! Sauf que c'était pas une surprise, vu qu tous les partis étaient favorables au crédit, et que ça ne fut pas acquis à l'una-nimité, puisqu'il y a eu deux oppo-sitions (indépendantes). Mais bon, on va pas chipoter sur les détails, hein... 

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