Fonds de tiroir

Bonne nouvelle (parce que pour nous, ici, oui, c'est une bonne nouvelle...) que résume ce titre de «20 Minutes» (le 17 juillet dernier, d'accord, c'est pas très frais) : «En anglais, les Romands à peine plus calés que les Français». On aurait pu ajouter qu'en français, les Anglais étaient encore moins calés que les Français en anglais, mais ça ne consolerait pas les ceusses qui nous serinent qu'on est rien si on jaspine pas l'angliche. Donc, la Suisse est 23e sur 35 pays européens au classement de la connaissance de l'anglais, devant les italiens (24e) et les Français (26e), mais loin derrière les Autrichiens (2e) et les Allemands (9e). Faut dire que les Autrichiens et les Allemands ont une excuse : ils ont été occupés par les Américains et les Anglais (bon, d'accord, aussi par les Français et les Russes... mais ça ne les a pas pas poussé à apprendre spontanément la langue de de Lattre et de Joukov). On se doute que les premiers au classement de la con-naissance de l'anglais sont les Irlandais (qui ont aussi été occupés par les Anglais, et pendant des siècles...). Pour en revenir à la Suisse, on n'est pas trop surpris que les Alémaniques soient meilleurs en anglais que les Romands, et Zurich (1ère au classement des villes suisses) que Lausanne (4e) et Genève (septiè-me et dernière des villes étudiées). ça doit être la proximité de la France (encore elle) qui explique ça. Quant au classement de la Suisse, il pour-rait s'expliquer par le fait qu'on enseigne déjà, et d'abord, deux langues nationales à l'école (trois au Tessin). Ouais, au cas où on devrait vous le rappeler, l'anglais n'est pas une langue nationale de la Suisse. Enfin, faudrait savoir de quoi on parle quand on parle de l'anglais : de l'anglais d'Angleterre ou de l'anglais nord-américain ? De l'anglais ou du globish ? Et qu'est-ce qu'on entend par la connaissance de l'anglais ? La capacité de lire et de comprendre Shakespeare, ou Joyce, ou celle de comprendre les paroles du dernier rap sur spotify ?

Un policier genevois qui s'était acharné sur un pigeon a été condamné fin juin, par ordonnance pénale, à 180 jours amende à 210 francs par jour et à une amende de 5000 pour mauvais traitement infligé à un animal. Le condamné a fait opposition. Il avait décidé de se débarrasser du pigeon parce qu'il s'était posé (le pigeon, pas le poulet) sur le store d'un magasin proche du poste de police, et avait chié sur l'entrée du poste, ou le poulet (pas le pigeon) était de service  et avait chié sur l'entrée du poste Il avait commencé (le poulet, donc) par tirer sur le pigeon avec un sabarcane, puis lui avait tordu le cou, avait tenté, sans succès, de le balancer par une bouche d'égout, puis l'avait balancé sur la route où il avait été écrasé (le pigeon, toujours) par les bagnoles. Le policier avait reconnu que son geste était «particulièrement idiot» mais assuré que son intention n'était pas de  «faire du mal à l'oiseau ». Ben non : tirer sur un pigeon avec une sabarcane, ensuite lui tordre le cou, c'est pas pour lui faire mal, c'est juste pour lui faire comprendre qu'il faut pas chier devant un poste de police. Ouàlà, c'était notre rubrique ornithologique sur la cohabitation difficile des pigeons et des poulets.

Selon l'Office fédéral de la statistique, la moitié des jeunes de 22 ans n'habitaient plus chez leurs parents en 2018, mais la tendance est tout de même celle de rester le plus longtemps possible au domicile familial. A 20 ans, 30 % des femmes avaient quitté le domicile familial en 2018, contre 23 % des hommes. Et à 25 ans, l'écart est encore plus grand : 83 % des oiselles avaient quitté le nid familial, contre seulement 65% des oisons. Ouais, faut pas croire, nous les mecs, sous nos airs de grands rapaces, on est rien que de petites choses fragiles qui ont peur de se casser la gueule en prenant leur envol.

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