Fonds de tiroir

 2024, année électorale. Bon, pas en Suisse (mais on votera souvent, sur des initiatives et des objets soumis à référendums), mais dans une palan-quée de pays totalisant la moitié de la population mondiale. Avec des élec-tions dont on connaît parfois déjà les résultats (Poutine sera réélu...) et d' autres dont les craint (Trump pourrait revenir à la présidence des USA), d'autres qui nous intéressent parce qu'on aime bien le pays où elles se tiendront (présidentielles en Islande au Burkina, en Tunisie et peut-être en Algérie), d'autres enfin dont on suivra les résultats avec appréhension (législatives au parlement européen) ou espoir (législatives en Grande-Bretagne). Mais des élections font-elles la démocratie ? On élira en Russie, en Biélorussie, en Azerbaïdjan, en Iran mais faudra bien chercher pour y trouver de la démocratie... En re-vanche, à Saint-Marin, en décembre...

La rue Sautter devrait changer de nom pour devenir la rue Henriette-Saloz-Joudra, médecin. ça tombe bien, on est à côté de l'hôpital.  Mais les habitants (peu nombreux, la rue est petite) et les commerçants (ils sont 19) de la rue ne sont pas contents de ce changement de nom. On ne sait pas vraiment pourquoi, sinon que tout changement de nom d'une rue pose de petits problèmes à ceux qui y habitent ou y travaillent. De petits problèmes, tous aisément surmon-tables en deux coups de cuillère à pot. Pourquoi elle s'appelle rue Sautter, la rue Sautter ? Parce que la famille Sautter y avait une proprié-té. Et ça suffit pour avoir une rue à son nom ? Ben ouais. Et avoir été une femme médecin au XIXe siècle, quand il n'y en avait pas des masses, et que la fac de médecine venait seulement de s'ouvrir aux femmes, et qu'on est à un jet de seringue de l'hosto ça suffit pas ? Ben non.

Selon une étude des Universités de Saint-Gall et de Berne, et de l'Hôpital de l'Ile à Berne, fondée sur l'analyse des tickets de caisse et de restaurant de 371 ménages, plus de 70 % d'entre eux privilégient une alimentation riche en viande, 18% sont flexitariens (moins de 200gr de poisson et 300gr de viande par personne par semaine, 8% sont végétariens et moins de 1% végétaliens. En novembre, une étude de Swissveg concluait à une pro-portion de 5,4 % de Suisses végéta-riens, végétaliens ou végans. Donc, pas de panique, les viandards: on reste majoritaires. Comme on est plutôt minoritaires sur tous les autres points de nos pratiques et de nos opinions, on dira que ça nous console.

Début septembre, une militante antiraciste canadienne, directrice d'une ONG défendant les droits des sud-asiatiques au Canada, avait fait le voyage de Genève pour intervenir lors de l'examen, au Conseil des droits de l'homme, de la situation au Canada. Ils faisait chaud, début septembre, à Genève. Alors Samya Hasan a voulu aller nager un peu dans la piscine de son hôtel, le Hilton. Et s'en est vue refuser l'accès. Motif : elle portait un burkini -cette fameuse tenue de bain couvrante qui, autorisée dans les piscines municipales de la Ville de Genève comme n'importe autre tenue de bain, avait provoqué l'ire -sans conséquence- de la droite municipale. Seulement volà : la piscine du Hilton est une piscine privée, pas une piscine municipale, et elle ne se situe pas en Ville de Genève mais sur le territoire du Grand Saconnex. Et donc, on lui a expliqué que c'était le droit de l'hôtel de lui dire à elle comment s'habiller et de déshabiller. «Vouloir contrôler le corps des femmes ainsi, c'est du sexisme colonial», réagit la militante, qui signale qu'elle a pu se baigner en burkini dans d'autres hôtels Hilton. Mais pas dans celui de Genève -pardon, du Grand Saconnex. Elle a fini par changer d'hôtel. C'était ce qu'elle avait le mieux à faire : devoir constamment combattre les cons sur le terrain, c'est épuisant, et sans grand espoir de victoire...




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