Brèves de comptoir
Pour la première fois depuis long-temps, on a eu dimanche à Genève un taux de participation majo-ritaire dans une votation -autre-ment dit, la majorité de celles et ceux qui ont le droit de vote en ont fait usage. Et dans le bon sens, encore. Bon, on va pas hurler de joie : le corps électoral cantonal genevois reste minoritaire dans la population genevoise, mais un vote acquis avec une participation de la majorité de ceux qui avaient le droit de voter, ça a quand même une certaine légitimité. Voire même une légitimité certaine. D'autant que l'initiative pour une 13e rente a été acceptée, et l’initiative pour le report de l'âge de la retraite refusée, dans toutes les communes genevois-es. Toutes? Ouais, même Vandoeuvres, Anières, Cologny, ce genre là. Ben alors, la droite, elle est passée où ? pas de panique, elle est toujours là : Les communes friquées de la rive-gauche (voir plus haut) et Russin ont refusé d'abaisser le nombre de signatures nécessaires pour faire aboutir un référendum ou une initiative. Zont peur du peuple, les parcs à bourges ?
La droite existe encore à Genève, fallait pas trop
s'illusionner: quand y'a du pognon à faire en spéculant sur la
crise du logement, elle est là, la droite. Elle était donc au
PAV, à vouloir réduire la part des loge-ments en location pour
accroître celle des logements à vendre en PPE. Bon, au plan
cantonal, elle a perdu, mais elle a quand même réussi à rester
majoritaire dans ses bastions : plus de 60% en faveur de la
propriété par étage à Collonge-Bellerive, Vandoeuvres, Cologny
(toujours les mêmes...), et une majorité dans une vingtaine de
communes... Mais à gauche, on s'est suffisamment mobilisés
pour que les milieux immobiliers se prennent une claque :
leurs projet sont refusés à plus de 70 % dans quatre locaux de
la Ville, et presque 70 % dans le local le plus concerné parce
qu'une partie du PAV s'y trouve: celui des Acacias.
On note que plusieurs locaux de la Ville ont refusé de faire du Cé què l'aîno l'hymne officiel de la République. Et que du coup, la Ville n’accepte la proposition folklorique de l'UDC qu'à 56 % au lieu des 62% du canton. A cause de quatre locaux de gauche, bien entendu. Mauvais patriotes, mauvais protes-tants. Mais c'est pas grave, les gars: zaurez qu'à chanter le Cé què l'aîno avec les paroles de l'Internationale, on a essayé, ça marche, à condition de traîner sur le voyelles : «debout les da.a.a-amnés de la terreuh, debout les fo-o-o-oçats de la faim»...
On a été bien contents du résultat des votations de ce dimanche. Alors maintenant, on se dit qu'on aimerait bien pouvoir en profiter. Parce qu'en Macron qui envisage l'envoi de troupes en Ukraine et Poutine, on se dit que le fonds de l'air n'est pas frais. Alors, on adres-se un message perso à Poutine: laisse béton, Volodia, on voudrait bien pouvoir la toucher avant de cramer, notre treizième rente...
Le 29 février, près de Gaza, une foule de
Palestiniens ont tenté d'accéder à l'aide humanitaire apportée
par un convoi d'une trentaine de camions (beaucoup moins que
nécessaire, mais sans doute le maximum du possible). La
bousculade, les tirs de l'armée israélienne, les mouvements
des camions pris d'assaut, ont fait au moins 112 morts et 700
blessés dans la foule. Dans un hôpital, la plupart des
personnes décédées ont été écrasées, dans deux autres, elles
ont été tuées par balle ou par des éclats d'obus. Les
Etats-Unis ont réclamé au gouverne-ment israélien des
«réponses» sur les circonstances du drame, la France a réclamé
des «explications», l'Italie et l'Espagne ont appelé à un
cessez-le-feu immédiat. Une chose est claire: le dra-me est le
prix du départ de l'UNRWA de Gaza, exigé par Israël -l'agence
de l'ONU assurait auparavant l'appro-visionnement de la
population civile. En l'absence de l'UNRWA et de la police
locale, la population est laissée à elle-même et à la famine.
Toute la question étant de savoir si cela relève, de la part
du gouvernement israélien, d'une politique délibérée ou d'une
incompétence crasse. Ou des deux en même temps.
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