Fonds de tiroir

 Une personne transgenre qui se baptise catholique, un couple homo-sexuel qui fait baptiser catho son gosse né de gestation pour autrui (GPA), des témoins queer pour un mariage religieux catho, des par-rains trans ou homos, ça deviendrait possible, selon une «lettre d'exhortation apostolique» du Pape François et du Préfet de la Congrégation de la doctrine de la Foi (ça nous manque, ça, au PS, une congré-gation pour la doctrine...). Tout fout le camp. Pourtant, la lettre a un joli titre: «La joie de l'Evangile». Mais ça calme pas les intégristes (qui de toutes façon s'en foutent, de l' Evangile). Et c'est pas parce que l'Eglise catho autorise qu'elle accepte:  elle considère toujours l'homosexualité comme un «désordre», elle condamne la «théorie du genre«»... mais elle veut faire prévaloir la charité envers le pécheur et la pécheuse. C'est déjà ça, direz-vous. Ouais, faut savoir se contenter de peu, surtout quand on est d'aucune église, et qu'après tout, les affres de l'église romaine nous distraient bien plus qu'elles nous passionnent.

Après les révélations sur les abus sexuels commis au Collège valaisan (catho) de Saint-Maurice, d'anciens élèves devenus parents ont raconté au «Matin Dimanche» leurs dif-ficultés à réagir à ce qu'ils pouvaient savoir de ces abus (connus depuis des décennies). Pourquoi ces difficultés ? A cause du prestige du collège, à cause de l'emprise des chanoines, de leurs relations dans les milieux politiques, judiciaires et policiers... ils ont même souvent fini par mettre leurs propres enfants dans ce collège où ils savaient, ou pouvaient savoir que des enfants avaient été abusés? Par dénégation de la réalité? par soumission à leur milieu? par résignation à l'ordre des choses? Dans tous les cas, par complicité, volontaire ou non... Plutôt que l'«Imitation de Jésus-Christ,  qu'ils relisent le «discours de la servitude volontaire»...

Le 29 février, près de Gaza, une foule de Palestiniens ont tenté d'obtenir l'aide humanitaire apportée par un convoi d'une trentaine de camions. La bousculade, les tirs de l'armée israélienne, les mouvements des camions pris d'assaut, ont fait au moins 112 morts et 700 blessés dans la foule. Dans un hôpital, la plupart des personnes décédées ont été écrasées, dans deux autres, elles ont été tuées par balle ou par des éclats d'obus. Le 8 mars, un largage de vivres sur le camp de réfugiés d'Al-Chati, un parachute ne s'est pas ouvert et le contenu du largage est tombé sur les Gazaouis qui attendaienten dessous, tuant deux d'entre eux et en blessant trois autres. Une chose au moins est claire : ces drames sont le prix du départ de l'UNRWA de Gaza, exigé par Israël -l'agence de l'ONU assurait auparavant l'approvisionnement de la population civile, en même temps que les services essentiels. En son absence et celle de la police locale, la population est laissée à elle-même et à la famine. Fin février, l'ONU an-nonçait que 2,2 millions de person-nes, soit la grande majorité de la population de la Bande de Gaza, étaient menacées d'une «famine de masse»... Est-ce que c'est faire preuve d'antisémitisme que se demander  si cela relève, de la part du gou-vernement israélien, d'une politique délibérée, d'une incompétence crasse  Ou des deux en même temps ?

Un député Vert vaudois a déposé, et fait accepter (de justesse) un postulat au Grand Conseil, demandant qu' une stratégie d’apprentissage du schwytzertütsch à l'école soit mise en place, au motif, notamment, que dans le monde du travail en Suisse aléma-nique, les deux tiers des échanges se feraient en tütsch. Donc, faudrait l'enseigner à l'école. Ouais, mais lequel, de tütsch ? le züri ? le berner ? le basler ? Soyons fous: tant qu'à faire, enseignons le haut-valaisan, ça nous fera un langage secret que personne d'autre ne comprendra...




Commentaires

  1. Çà fait plaisir de constater que les moqueries vis-à-vis de l’Eglise (aujourd’hui les prétextes ne manquent pas) , du pape, des cathos sont toujours une source de délectation intarissable pour vous et tous les progressistes grands penseurs devant l’éternel. Ridiculiser la religion est un sport sans risque et il semble que çà vous fait du bien. Tant mieux.
    Il semble aussi que çà vous fait du bien de taper sur le haut-valaisan, c’est aussi un classique. Naturellement, pour un genevois, parler l’allemand, c’est déjà un problème, mais comprendre le haut-valaisan, c’est trop lui demander, donc il en rit.

    Sans rancune

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