Brèves de comptoir

 On se félicitait mardi du bon résultat de la gauche aux élections cantonales sant-galloises, avec au Conseil d'Etat le maintien du deuxième siège PS attaqué par l'UDC. Et puis, paf! on a lu les résultats des élections municipa-les tessinoises, avec l'élection de l'ancien président de l'UDC Marco Chiesa à l'Exécutif de Lugano et la perte par le PS et les Verts de 13 sièges dans les exécutifs municipaux, et des gains du Centre, de la Lega-UDC et du PLR... lequel perd des sièges dans les délibératifs, mais le Centre et le PS aussi... Douche froide tessinoise après touche tiède saint-galloise, quoi... un truc à choper la crève...

Hiérarchie, verticalisme, confusion des hommes et des fonctions, tabou de la sexualité et masculinisme : ce qui caractérise l'église catholique romaine caractérise évidemment plus encore, sa semi-dissidence intégriste, la Fra-ternité sacerdotale Saint-Pie X et son séminaire valaisan d'Ecône: un collectif d'aide aux victimes fait état d'une soixantaine de «prêtres prob-lématiques» en ce qui concerne les accusations d'emprise, de violences sexuelles, de culte du secret sur tout ça. La Fraternité a refusé d'ouvrir ses archives et de répondre aux questions des media. On la comprend: les violences sexuelles, psychologiques ou physiques dénoncées se sont produites un peu partout dans le monde, là où la Fraternité a des lieux (séminaires, sièges de district, prieurés etc...). Le collectif des victimes assure connaître le nom d'une trentaine d'enfants abusés par un seul prêtre, ancien directeur du séminaire d'Ecône et estime à une soixantaine le nombre de «prêtres problématiques». Les abus seraient systématiques, favorisés par le fonctionnement en vase clos de la Fraternité et son discours paranoïa-que sur les dangers d'un monde hostile face auquel la communauté est le dernier bastion de la résistance catholique pure hostie. D'ailleurs, est-on bien sûr que le pape François soit vraiment catholique, hein ?

Nouvel épisode du débat politique sur la politique de la santé et nouveau vote populaire à agender: le référen-dum lancé par le syndicat des services publics (SSP) contre le financement uniforme des prestations médicales ambulatoires et stationnaires a abou-ti, et va être déposé aujourd'hui. Ac-tuellement, les traitements ambula-toires sont payés par les assureurs et donc les primes, et les traitement hospitaliers à 55 % par les cantons et donc les impôts. La réforme combat-tue par les syndicats vise à faire payer toutes les factures à 73,1% par les cais-ses, ce qui fera massivement augmen-ter les primes et accroîtra la pression sur le personnel. La routine, quoi.