Fonds de tiroir

 Donc, quoiqu'en aient pensé nombre de ses 120 habitants adultes, la rue du Midi, aux Grottes, s'appelle désormais rue Julia-Chamorel (écrivaine, mili-tante communiste, féministe et paci-fiste née en 1916 et morte en 2006). Ce rebaptême s'inscrit dans le cadre du projet «100elles», dont le but était de donner à cent rues, places, lieux publics du canton le nom de femmes ayant marqué l'histoire de Genève, projet adopté par le Grand Conseil et le Conseil municipal. Les habitants de l'ex-rue du Midi n'ont rien contre, mais tout contre le voir appliqué à leur rue. Et ils se sont donc mobilisés, notamment en lançant deux péti-tions, sans effet puisque la décision du changement de nom a été prise par le Conseil d'Etat sur proposition de la Ville et préavis de la Commission cantonale de nomenclature. Et nous, alors, on en pense quoi ? On pense que Julia Chamorel méritait une rue dans un quartier populaire, mais qu'il aurait mieux valu débaptiser pour elle une rue portant le nom d'un type dont le seul titre de gloire est d'avoir été propriétaire foncier dans le quartier, plutôt qu'une rue nommée d'un point cardinal. Et même, que ça devrait être une règle, une fois que les «100 rue» auront été féminisées.

Un peu emmerdée par ses Djeuns, l'UDC suisse : quand à la mi-mars la police argovienne avait empêché la tenue d'une conférence du groupe d'extrême-droite «Junge Tat» et de son héraut Martin Sellner, et l'a interpellé et expulsé, les Jeunes UDC argoviens se sont solidarisés avec lui. Le 2 avril, six sections cantonales des Jeunes UDC ont demandé à leur «cheffe nationale de la stratégie» (on évite de vous donner son titre en allemand, ça risquerait de générer des apparentements historiques aventureux...) de se mettre en retrait de son poste, après qu'elle ait participé à une réunion secrète avec Sellner et des membres de la Junge Tat. Et le 3 avril, les Jeunes socia-listes, verts, centristes, verts libé-raux, évangéliques et PLR dénon-çaient en commun «le manque de distance» de la direction des Jeunes UDC par rapport «aux forces et aux contenus d'extrême-droite». Ils s'attendaient à quoi, au juste ? que les Jeunes UDC appellent au soutien du droit d'asile, de la libre-circu-lation et de la lutte contre le racisme et la xénophobie ?

Pas trop mauvais, le dernier dimanche électoral pour le PS : A Bâle, Mustafa Atici a été élu au Conseil d'Etat, contre un candidat PLR, à la succession de Beat Jans, égaré à Berne. D'origine kurde, il est le premier ministre bâlois issu de l'immigration. Il y aura donc tou-jours trois socialistes (sur sept sièges) au gouvernement de Bâle-Ville. En Thurgovie, Sonja Wiesmann a repris le siège socialiste (mais le gouvernement reste très à droite, avec une majorité- UDC-PLR.

Le stade de la commune de Ruoms, en Ardèche, est inaccessible depuis no-vembre 2023 parce que les billes en plastique de la pelouse synthétique fondent sous l'effet de la chaleur, s'accrochent aux godasses des joueurs et rendent impossible la pratique du football. Pourquoi on vous raconte ça ? Ben, parce qu'à G'nêveve, on continue à vouloir des pelouses synthétiques dans les stades.

Du 26 février au 3 mars s'est tenu (re-tenu) à Genève le Salon de l'auto (pardon : le Geneva International Moto Show... mais vu la poussée des bagnoles chinoises, va falloir le traduire en mandarin...). Il se tiendra moins longtemps qu'avant (sept jours au lieu de onze), avec beaucoup moins d'exposants (29 au lieu de 180) et de visiteurs (200'000 au lieu de 600'000) Mais c'est pas grave, «il n'y a pas que la taille qui compte», a moralisé le directeur du machin. Ben ouais, mais ça fait des millénaires que les meufs nous le disent, coco...


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