Fonds de tiroir
Nombre d'entreprises amerloques sont très contentes de l'élection de Trump : elles sont par exemple dans le secteur pétrolier et des autres énergies fossiles. Mais aussi comme le groupe Geo, dans la gestion des centres de rétention des immigrants. Et comme Trump a promis d'en expulser des masses, Geo salive. Il a déjà touché plus d'un milliard de dollars en 2022 pour stocker des migrants avant expulsion, il espère en toucher encore plus. Du coup, le cours des actions de Geo a bondi de 42 % après l'annonce de la victoire de Trump. Commentaire du «Canard»: «comme quoi, les migrants, ça rapporte». Des suffra-ges à l'un, du pognon à d'autres.
Vous vous en souvenez certai-nement: au terme d'une procédure d'évaluation assez particulière des différents modèles en concurrence (la procédure avait été conçue pour avantager l'avion américain F-35 par rapport à ses concurrents, no-tamment le français «Rafale») La Suisse avait décidé d'acheter 36 de ces F-35. Pas parce qu'ils étaient meilleurs, mais parce qu'ils sont américains, et que la Suisse veut fricoter avec l'OTAN. «Le F-35A n'est pas un avion pour la Suisse, mais pour l'OTAN», résumait le Conseiller national jurassien et socialiste Pierre-Alain Fridez: cet avion furtif conçu pour des attaques en profondeur sur territoire ennemi «n'est pas l'avion pour des missions de police de protection et de défense du ciel dont la Suisse a réellement besoin»: il est lent au décollage, à l'ascension et à l'accélération, est toujours en développement, doit encore changer de moteur, n'est pas prêt pour une production en série. Et c'est l'avion le plus cher du monde. Le Conseil fédéral estimait que les coûts de son exploitation se monteront à 15,5 milliards sur trente ans, alors qu'ils pourraient en fait atteindre 23 milliards. Et un rapport du «Government Account-ability Office» américain (une sorte de Cour des Comptes), remis au Congrès, détaillait les faiblesses du F-35, notamment celles affectant la fiabilité du moteur et la production des pièces de rechange. Et notait que près de la moitié des appareils dont dispose l'armée de l'air (US Air Force) sont le plus souvent cloués au sol pour raisons techniques ou mécaniques. Et voilà qu'on apprend que dans le contrat de vente, il y a une clause d'urgence autorisant le vendeur américain à retarder ou suspendre la livraison du beau navion en cas de «circonstances impératives affectant la sécurité nationale des US». Et donc que les premiers F-35 commandés par la Suisse pourraient ne pas lui être livrés en 2027, comme prévu. A cause de quelles «circonstances impératives affectant la sécurité nationale des USA» ? une guerre entre les USA et la Chine ? ou alors, une guerre civile provoquée par les connerie du président Trump et la sécession des Etats démocrates pour y échapper ?
A Bakou se tient la COP 29 sur le climat. Et c'est vrai que c'est l'endroit idéal, Bakou, pour tenter de répondre à l'urgence climatique: c'est la capitale d'un Etat, l'Azerbaïdjan, qui tire ses ressources du gaz et du pétrole (un «don de Dieu» selon le potentat du coin, Ilham Aliev, héritier de son père -la dynastie est au pouvoir depuis la fin de l'URSS et l'indépendance de la République soviétique d'Azerbaïdjan) et les utilise entre autres pour faire la guerre aux Arméniens. On disait naguère que ce sont les contrebandiers qui font les meilleurs douaniers. Dira-t-on aujourd'hui que ce sont les salopeurs du climat qui en font les meilleurs protecteurs ?
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