Brèves Troubles

 C'était la première votation  muni-cipale à Lancy depuis quinze ans, et elle est historique: par 51,31 % des suffrages, les votantes et votants ont approuvé l'interdiction de la publicité commerciale dans l'espace public de la commune. «Une pre-mière suisse et probablement mon-diale» qu'un tel choix par vote populaire, relève la «Tribune de Genève». A Vernier aussi la pub commerciale est interdite dans l'espace public communal, mais il n'y a pas eu de vote populaire vu que la droite n'avait pas réussi à faire aboutir son référendum. Et que le recours déposé par les partisans de la pub a été repoussé par le Tribunal fédéral. Et en Ville de Genève, s'il y a bien eu vote po-pulaire, la proposition du Conseil municipal a été refusée par le peuple. Bref, les 170 espaces publi-citaires dans l'espace public lancéen seront désormais sans pub commerciale -mais avec affichage culturel, associatif, éducatif ou sportif. La publicité dans les vitri-nes de commerçants reste aussi autorisée, ainsi que le sponsoring des clubs sportifs. Le PS de Lancy se félicite de ce résultat, acquis malgré une campagne considérable du milieu des publicitaires. Mais «Le Temps» est plus aigre: l'interdiction de la pub commerciale (mais seulement d'elle...) est une «mesure dénuée de nuance». Contrairement à la pub commerciale. Qui, il est vrai, est beaucoup plus nuancée: elle n'est accessible qu'à qui peut se la payer pour l'imposer à nos yeux...

Les électeurs de Bâle-Ville ont en même temps, soutenu l'investissement du canton dans l'Eurovision 2025, qui se tiendra en mai prochains, et refusé d'accorder le droit de vote aux étrangers détenteurs d'un permis C). Le crédit pour l'Eurovision avait été contesté par un référendum lancé par le groupuscule intégriste protestant «Union démocra-tique fédérale». Il a été accepté par 66,6 % des suffrages. Trois 6 de suite, le chiffre de la Bête : l'UDF l'avait bien dit : l'Eurovision, c'est un sabbat satanique. On ne sait pas ce qu'elle pensait du droit de vote des étrangers, l'UDF, mais on suppose que les Bâlois n'ont rien contre les étrangers qui vont faire tourner le commerce pendant trois jours en mai prochain. Et que leur pognon les intéresse plus que leur vote.

La Mairie de Bienne reste socialiste (elle l'est depuis cinquante ans) avec l'élection dimanche, au deuxième tour, de la candidate du PS, Glenda Gonzalez Bassi, contre la PLR Natasha Pittet, soutenue par l'UDC. C'est la première fois que la Mairie de Bienne sera en mains féminines, et la seconde fois qu'elle sera en mains francophone (la candidate socialiste étant par ailleurs d'origine chilienne). Paraît que c'est grâce au fait qu'elle est capable de jaspiner Bärntütsch aux indigènes alémaniques que la socialo a été élue, vu que sa concurrente, elle, leur parlait en hochdeutsch. A quoi ça tient, quand même, une élection...

A Neuchâtel, le droit à l'intégrité numérique a été inscrit dans la Constitution cantonale par 91,5 % des suffrages. Tous les partis y étaient fa-vorables, sauf le PLR qui avait laissé la liberté de vote et les intégristes pro-testants de l'Union démocratique fédérale, qui appelaient à voter «non». Sans doute parce que ce principe n'est pas posé dans la Bible

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