Fonds de tiroir

 Grande nouvelle : le bus 49 pourra passer par Veyrier pour rejoindre la gare du Bachet en passant par Troinex : les votant.e.s veyrites ont accepté (à 51 % des suffrages, soit à 90 voix près) le crédit d'aména-gement routier de 396'000 balles qui avait été attaqué par référendum. A Troinex, en 2022, un vote avait déjà donné un résultat positif à l'ouverture de la ligne -mais sur recours de citoyens, la justice a ordonné une étude acoustique. Pour entendre la voix des habitants, ce serait bien, en effet.

Le 27 janvier, le vice-président du PS du Haut-Valais, reconnu devant un bistrot, a été agressé par un individu le traitant de «gauchiste». Projeté à terre, passé à tabac, blessé, menacé d'en recevoir «encore plus» si on le voit «encore une fois dans le journal ou à la télévision», il a évidemment porté plainte. Alors bon, on se dit que c'est en Haut-Valais, que c'est un  écosystème politique particulier, mais quand même, passer à tabac un socialo en le traitant de gauchiste, c'est avoir une vision assez étrange (ou très alcoolisée) du paysage politique. Mais c'est aussi encourageant : que les socialistes suisses soient encore perçus comme dangereux, ça fait pas seulement des bleus après bagarre, ça fait aussi chaud au cœur.  Même si ça fait moins causer que le nez cassé de Kylian Mbappé...

On a oublié de vous dire que le 9 juin, l'Exécutif de la Ville de Lucerne a basculé à gauche, avec l'élection de deux socialistes et d'une Verte contre une centriste et un PLR, les Verts libéraux perdant leur siège. Lucerne rejoint donc les grandes villes suisses, toutes à majorité exécutive de gauche. Bienvenue au club.

Hier, la Ville de Genève a inauguré rue Marcelle-de-Kenzac une plaque épigraphique rappelant que dans la vieille-ville, entre 1428 et 1490, Genève avait institué un ghetto (qui ne portait pas ce nom, apparu à Venise au début du XVIe siècle) sous la forme d'un cancel, un quartier fermé où les juifs de la Ville étaient contraints de s'installer (comme dans un ghetto, précisément) avant d'être collectivement expulsés de Genève en 1490, en ayant cinq jours pour partir en laissant tous leurs biens derrière eux. Disons que le cancel genevois est le prototype du ghetto vénitien et de la spoliation antisémite. On aime bien être à l'avant-garde, à Genève, mais là, elle aurait se passer de l'être. Comme elle aurait du se passer d'imposer aux juifs le port d'un signe distinctif (la rouelle, ancêtre de l'étoile jaune). La pose de la plaque qui rappelle le Cancel, non loin du quartier où il fut réellement installé (autour de la place du Grand Mézel) et où la plaque devrait être rapatriée dès que possible, fait suite à une motion déposée en 2016 par notre camarade Sylvain Thévoz, et adoptée par le Conseil municipal cinq ans plus tard. Inaugurant la plaque, le Conseiller administratif Alfonso Gomez lui a donné la signification qui doit être la sienne : l'expression de l'«opposition ferme» de la Ville de Genève «envers toute discrimination que subiraient les personnes juives et tout individu en raison de son origine, de sa nationalité, de sa culture ou de ses croyances». Un rappel utile, en ce moment, vous ne trouvez pas ?

Alfonso Gomez et Marjorie de Chastonay seront candidat et candi-date des Verts à la Municipalité de Genève, le printemps prochain. Bravo à elle lui, qui accompagneront les deux candidates socialistes, Christina Kitsos et Joëlle Bertossa. Quelqu'un a des nouvelles du Front Populaire... euh, pardon, d'Ensemble à Gauche ?

le deuxième tour des législatives anticipées françaises se tiendra trois jours après le tour unique des législatives anticipées britanniques. Et nul doute que les résultats en France et en Grande-Bretagne seront fort contrastés : d'un côté de la Manche, les sondages donnent l'extrême-droite en tête, suivie de près par la gauche,  et de l'autre le parti travailliste avec vingt points d'avance sur la droite conservatrice au pouvoir. On va quand même pas finir par être anglophiles, nos copains écossais et irlandais nous en voudraient...

Souvenez-vous, c'est pas si vieux : en février dernier, le Salon de l'auto de G'nêêêêve faisait son retour à G'nêêêêve. A Palexpo. Un petit retour, avec seulement 33 exposant, dont seu-lement la moitié de constructeurs. Et un prix d'entrée revu à la hausse. Et comme seul argument la venue, pour la première fois, du constructeur chinois de voitures électriques BYD. Le jeu de mot était tentant : justement le Salon genevois a fait un bide. On se retient de ricaner bêtement. Mais tout n'est pas perdu pour les fétichistes de la bagnole : un «Geneva Motor Show» se tiendra désormais au Qatar. A Genève, on a prévu un marché de chameaux ?



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