Brèves de comptoir
L'espérance de vie de la population augmente, le temps passé à la retraite s'allonge donc, et avec lui celui pendant lequel les rentes doivent être versées. De plus, le rendement des placements des caisses de retraite sont insuffisants. Cela devrait remettre en question le système même de la LPP (le 2e pilier), mais, une part de la gauche exceptées, personne n'ose le faire. Alors on bricole -et de ce bricolage, la «réforme» soumise au vote populaire le 22 septembre est exemplaire : on va baisser le taux de conversion de l'épargne forcée en quoi consiste le 2e pilier en rente annuelle -et donc on va baisser les rentes. Et faire cotiser plus de salarié.e.s pauvres. Faudrait pas qu'ils se plaignent, les pauvres : pendant quarante ans, leur salaire va se réduire, mais ils auront une petite rente LPP pendant quelques années. S'ils survivent jusqu'à l'âge de la retraite.
Les droits nationaux et le droit international s'acheminent, lente-ment, vers l'admission du principe et des modalités de réparation du préjudice écologique. La juriste Sarah Vanuxem y voit l'amorce d'une évolution plus radicale : celle de la reconnaissance de droits fondamen-taux à la nature et à ses éléments, et de faire des arbres, des lacs, des mers, des cours d'eau, des montagnes, des sujets de droit au nom duquel des procédures juridiques pourraient être engagées. Ce serait certes une sorte d'«animisme juridique» (l'expression est de la juriste Marie-Angèle Hermitte), mais aussi une manifestation paradoxale d'anthro-pocentrisme, puisque ce seraient des humains qui porteraient plainte contre d'autres humains devant des instances humaines, au nom de végétaux, de minéraux, d'eau dont ils se feraient eux-mêmes les repré-sentants sans en avoir été mandatés par ce qu'ils défendent, mais c'est de même reconnaître la responsabilité des humains, de leurs entreprises, de leurs Etats, dans des dégâts et des saccages de leur propre environ-nement et de celui de tout ce qui y vit et le constitue. L'humanité person-nifiant la nature reconnaîtrait ses fautes par le fait même que c'est elle qui la personnifierait. C'est ça, l'important: qu'on reste tout en haut, tout en dessus, de la vie. Capables à la fois de la détruire et de la protéger. Anthropocentriques jusque dans nos bons mouvements. Patriarcaux, quoi
«Le Matin Dimanche» de dimanche dernier a demandé à la directrice générale (CEO, comme on dit...) de Tamedia «pourquoi la Tribune de Genève est reléguée en deuxième division, contrairement à 24 Heures (...) et «pourquoi la Basler Zeitung est elle une «marque du futur» alors que Bâle est plus petite que Genève» ? Réponse de Jessica Peppel-Schulz : parce que 24 Heures «a un plus grand potentiel numérique dans l'ensemble de la Suisse ro-mande» et que la Basler Zeitung a «un plus grand potentiel de con-quête d'un nouveau lectorat». Ouais, c'est comme Le Dauphiné Libéré et Le Messager à Genève, après la taxidermie de la Tribune par «Tamedia». Ou les télés françai-ses après la cncentration de la SSR à Lausanne, quoi..
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