Fonds de tiroir
Doit-on rester sur X (Twitter) ou le quitter, vu ce que Musk en fait ? (on pourrait d'ailleurs se poser la question de rester sur les «réseaux sociaux», en général, mais c'est encore se poser le même genre de question qu'on se posait il y a 40 ans : «doit-on avoir une bagnole ?»). Des appels ont été lancés pour aller renifler ailleurs un air moins puant, mais c'est où, «ailleurs»? Et puis, éditorialise Riss dans «Charlie», la semaine dernière, «Quitter un réseau social, même s'il nous file des boutons, ne résoudra rien». D'ailleurs, alors même que la société toute entière nous file des boutons, on n'est pas parti ailleurs (faut dire qu'«ailleurs», on sait pas où c'est). Et Riss continue : le choix de quitter X «ne résoudra rien. Ce choix, qui donne l'impression d'avoir trouvé la solution miracle pour endiguer ce tournant réactionnaire, a plutôt des airs de désertion. Fuir devant l'adver-saire ne peut que lui faciliter la tâche». On est resté (x.com/PascalHolenweg) mais on s'est mis aussi sur Mastodon (mastouille.fr/@pascalholenweg). Sur Facebook aussi, on est resté (facebook.com/pascal.holenweg). Et dans la société telle qu'elle est, on est resté. Et partout on essaie de rester tel qu'on est. De toute façon, à notre âge, c'est trop tard pour changer, non ?
A Vernier, les socialistes et les Verts ont
porté plainte pour calomnie contre le candidat récurrent du
MCG au Conseil administratif, Thierry Cerutti, qui lors d'une
séance du Conseil municipal a assimilé la majo-rité de gauche
du Conseil au nazisme, en proférant un «Heil» sonore et en
fai-sant, bras tendu, le salut nazi. En 2016 déjà, Cerutti
avait été condamné à 90 jours-amendes avec sursis pour
calomnie après avoir assimilé dans un blog le PS au parti
nazi. On notera que Cerutti est vice-président du Grand
Conseil et que sa candidature au Conseil administratif est
soutenue, par l'UDC, le Centre et les Verts libéraux. En se
bouchant le nez, les oreilles et les yeux ?
Selon la deuxième enquête sur la consommation des habitants de la Grande Genève, les achats en ligne ont triplé en six ans (2018-2024) et atteint un volume de 802 millions de francs, soit 12% de la consommation totale. Les résidents français ont dé-pensé au total (en ligne et en réel) 156 millions côté suisse (+12 % en six ans) et les résidents suisses 482 millions (+13%) côté français. Et c'est pas parce que le commerce en ligne s'est massivement développé que le com-merce en réel a reculé sous toutes ses formes : les trois quarts des habitants de la Grande Genève fréquentent les commerces de proximité plusieurs fois par mois, les achats de produits sur les marchés et chez les producteurs ont augmenté de 42%. Ce qui recule, c'est surtout l'intérêt des consommateurs pour les zones commerciales péri-phériques. Et c'est une bonne nou-velle, parce qu'à tout point de vue (notamment du point de vue urbanistique et environnemental), ces zones sont une calamité. On dirait que de bonnes tendances sont à l'oeuvre ? Ouais, on dirait...
L'initiative des Jeunes Verts sur la responsabilité environnementale a été refusée par un peu moins de 70% des votes. Mais par 92% des électeurs et trices PLR et 93% des UDC. On sa-luera donc les héroïques 8% de rade-libes et 7% d'udécistes qui se sont pro-noncés pour l'initiative. Comme 75% des Verts et 62% des socialistes. Et la majorité des arrondissements de la Ville (une «poignée d'arrondisse-ments», selon la «Tribune»...)
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