Fonds de tiroir


Faut pas mélanger les torchons avec les serviettes et Maudet avec Barazzone : contrairement au Conseiller d'Etat PLR genevois, le Conseiller administratif (et Conseiller national) PDC (genevois aussi) ne s'est rendu à Abu Dhabi que pour raisons purement privées (assister à un Grand Prix de Formule 1 -les bagnoles, pas les hôtels), même s'il a pu sur place rencontrer, des émirs et princes du Golfe. C'est ce que le Ministère Public, qui les avait mis tout deux sous procédure d'enquête pour acceptation éventuelle d'un avan-tage, a conclu, s'agissant de Barazzone. Mais pas de Maudet. «En somme, j'ai dû m'expliquer sur mes vacances », a ironisé Barazzone. Qui passe donc ses vacances dans le trou du cul du monde, et doit encore s'expliquer comme prévenu sur ses notes de frais, mais c'est un autre dossier. Qu'il partage cette fois avec Pagani. C'est tout le PDC, ça, un coup à droite à Abu Dhabi avec Maudet et un coup à gauche au Palais de Justice avec Pagani.

Alerte ! nos spermatozoïdes suisses deviennent rares et faiblards : c'est une enquête nationale effectuée entre 2005 et 2017 auprès de milliers de conscrits (qui ont donné un échantillon de leur sperme après deux jours d'abstinence sexuelle et quelques minutes de branlette) et de leurs parents qui le dit, et qui confirme ce qui alarmait déjà : en cinquante ans, la concentration de spermatozoïdes dans le sperme du mâle des pays « développés » avait déjà été divisée par deux (en passant de 99 à 47 millions d'animacules  par millilitre de sperme), et ça continue. Et ça continue : pour 17 % des volontaires étudiés, la concentration de spermatos dans un millilitre de liqueur séminale n'atteint même pas 15 millions. Qui dira la solitude du spermatozoïde helvétique ? Il faut donc au mâle suisse plus de temps qu'avant pour concevoir un bébé  : en dessous de 40 millions de spermatos au millilitre, on est en situation de « subfertilité ». Surtout quand en plus de se raréfier, les spermatos sont aussi devenus moins vigousses : 25% des jeunes Suisses étudiés ont moins de 40% de spermatos mobiles. Et en plus de devenir moins nombreux et moins mobiles, leurs gamètes sont aussi de plus en plus souvent défectueuses. Résultat : 60 % des jeunes mâles helvétiques ne produisent plus que des spermatos en quantité, en mobilité ou en morphologie insuffisantes. Des spermatos de vieux, quoi. Et à quoi ça tient, cette catastrophe? Ben, on sait pas trop... On sait même pas si c'est le fait de l'environnement, du mode de vie des individus en question ou de quelque chose qui se produirait in utero, durant le développement de l'embryon. On croit savoir que la clope qu'on fume ou que d'autres fument et dont on respire la fumée réduit la qualité du sperme, on sait aussi que le cancer des testicules est plus fréquent en Suisse (qu'ailleurs. On sait aussi que l'âge du premier enfantement recule, qu'il s'agisse de l'âge de la mère ou de celui du père, qu'il recule partout- et que la fertilité des femmes comme celle des hommes décroît avec l'âge. On croit enfin que l'expo-sition des femmes enceintes à des pesticides a des effets sur la fertilité à venir de leurs enfants à venir, mais en fait, la seule chose sur laquelle il n'y a aucun doute, c'est que la fertilité des hommes décroît. Mais  il se trouvera bien un docteur Maboul pour proposer de compenser par la technique les faiblesse de la nature. A moins que les méthodes naturelles...  si on se gratte les couilles, ça améliore pas leur rendement ?

La Pride se tiendra à Genève du 29 juin au 7 juillet. Pour donner une visibilité aux lesbiennes, gays, bisexuel-les, trans, intersexes, queer, non-binaires, tout ce qui n'est pas uniquement hétéro, quoi. En abrégé: LGBTIQ+... (elle est de plus en plus longue, l'abréviation de l'altérité, nous, on en était restée à LGBT...). Le coordinateur de la Pride, Ferdinando Miranda, explique qu'elle n'est « pas un carnaval mais une reprise de l'espace public par des personnes qui essaient de vivre en dehors du carcan sociétal enfermant et binaire». Et en plus, ça remplace avantageusement les Fêtes de Genève. Et deux semaines après la grande grève et manif féministe qui leur avait déjà donné des boutons sur les génitoires, ça va encore beaucoup énerver les blaireaux. Et rien que pour ça, on applaudit. Par Schadenfreude. Parce qu'on a mauvais esprit.

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