fonds de tiroir
Il y a
31'600 clébards à Piogre. Soit 6,3 % de la population humaine
du canton (c'est dans la moyenne suisse, mais plus qu'à Bâle
ou Zurich). Et ces 31'600 chiens ont 21'000 maîtres et
maîtresses (vu que contrairement aux chats, les chiens ont des
maîtres). La plupart des proprios de chiens (qui représentent
7 % des contribuables genevois) ont le droit de vote (ce qui,
en période électorale est d'un certain intérêt pour certains
candidats). Et certains d'entre eux ne veulent plus payer la
taxe sur les chiens (50 balles pour le premier chien, 70 pour
le deuxième, 100 pour les suivants, les communes pouvant y
ajouter une part leur étant dévolue, mais à laquelle elles
n'auraient plus droit si la taxe cantonale était supprimée).
Ces abolitionnistes sont soutenus par le PLR, l'UDC, le MCG...
et le Parti du Travail (le PS et SolidaritéS n'ont pas pris
position), les Verts, les Verts libéraux et le PDC soutiennent
le maintien de la taxe, qui rapporte 2,2 millions par an (en
gros, 60 % pour le canton, 40 % pour les communes -mais toutes
ne la prélèvent pas). Elle permet de maintenir la population
canine à un niveau supportable (c'est pour ça que la taxe
augmente pour le deuxième et le troisième chien), et couvre
une partie (mais une partie seulement) des dépenses publiques
liées aux chiens (nettoyage, mise à disposition de caninettes,
parcs à chiens, aide aux propriétaires démunis etc...), et
assumées principalement par les communes (qui n'ont pas été
consultées sur l'abolition de cette taxe) : la seule Ville de
Genève met à disposition 600 distributeurs de caninettes, et
en a fourni gratuitement 4,8 millions en 2019... Quant à la
merde, on estime que chaque animal en chie en moyenne 80 kilos
par an, ce qui revient pour l'éliminer entre 13 et 19 francs
par animal, à la charge principalement de la commune. La taxe
sur les chiens est soumise au vote populaire le 9 février,
après avoir été abolie par le Grand Conseil : un référendum a
en effet été lancé contre cette abolition. Les partisans de
l'abolition clament qu'elle est discriminatoire (sous prétexte
que seuls y sont soumis les propriétaires de chiens et pas
ceux d'autres animaux de compagnie, comme si on marchait
souvent sur des crottes de chats et qu'on avait besoin
d'installer des parcours de promenade pour eux), et qu'elle
est antisociale parce que frappant identiquement les pauvres
et les riches. Or les classes d'âge les plus représentées dans
la masse des propriétaires de chiens sont les moins frappées
par la pauvreté (les 40-64 ans et les 65-79 ans), et les
indépendants et les propriétaires de leur logement y sont
fortement représentés. En outre, la taxe est prise en
considération dans la détermination des charges donnant
éventuellement droit à une aide sociale, et l'Hospice général
peut prendre en charge les dépenses à consentir pour garder
son toutou. Et puis bon, il faut bien assumer les coûts liés à
la présence de dizaines de milliers de chiens dans l'espace
public. « Ajoute que maintenir cette taxe, ça ne veut pas dire
qu'on déteste les chiens, oublie pas que t'es candidat aux
Municipales », me souffle le chat, hypocrite. Bon, ben
d'accord le chat, j'ajoute ça, tu peux arrêter de t'agripper
aux rideaux.
La Ville va placer des panneaux de passage-piétons avec des silhouettes de femmes, et ça couine sur les rézosocios. Bon les gars, on se calme, c'est pas parce qu'il y a des meufs sur les panneaux qu'on va nous farinelliser... « Aujourd'hui, la démarche paraît scandaleuse, mais dans deux ans, d'autres communes nous imiteront et dans dix, ce sera perçu comme normal », soupire Sandrine Salerno. Bon, ben dans dix ans faudra trouver autre chose pour faire couiner vu que dans dix ans, toute la ville sera piétonne et qu'on n'aura plus besoin de panneaux de passages piétons, qu'ils portent des images d'hommes ou de femmes... Ah ouais, ça serait bien, ça...
Séisme politique et émergence d'un mouvement de masse : la Fédération romande des socialistes chrétiens devient les « Chrétiens de gauche romands ». Les signes sont parmi nous -mais les signes de quoi ?
La Ville va placer des panneaux de passage-piétons avec des silhouettes de femmes, et ça couine sur les rézosocios. Bon les gars, on se calme, c'est pas parce qu'il y a des meufs sur les panneaux qu'on va nous farinelliser... « Aujourd'hui, la démarche paraît scandaleuse, mais dans deux ans, d'autres communes nous imiteront et dans dix, ce sera perçu comme normal », soupire Sandrine Salerno. Bon, ben dans dix ans faudra trouver autre chose pour faire couiner vu que dans dix ans, toute la ville sera piétonne et qu'on n'aura plus besoin de panneaux de passages piétons, qu'ils portent des images d'hommes ou de femmes... Ah ouais, ça serait bien, ça...
Séisme politique et émergence d'un mouvement de masse : la Fédération romande des socialistes chrétiens devient les « Chrétiens de gauche romands ». Les signes sont parmi nous -mais les signes de quoi ?
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