Parking à Genève : un vote populaire qui permet de concrétiser une loi
Cohérences
La suppression facilitée de places de parcage en
surface a été clairement (à 58,55 %) approuvée par les votantes
et tants de dimanche, à Genève. C'est une victoire du Conseiller
d'Etat PDC Dal Busco, soutenu par toute la gauche, par son
propre parti et par le PLR, mais attaqué par la droite de la
droite (l'UDC, le MCG) et le lobby bagnolard. Les Genevois
avaient déjà plébiscité le compromis de 2016 pour une mobilité
cohérente" et le soutien à la mobilité "douce", ils en ont
plébiscité dimanche l'une des mises en oeuvre : la libération de
l'espace public de surface pour autre chose qu'y stocker des
bagnoles. C'est une douce victoire pour les partisans de la
mobilité douce, ne serait-ce que parce que c'est une nette
défaite pour le camp des référendaires (l'UDC, le MCG, le TCS et
une organisation de petits patrons). Le score en ville ne
faisait guère de doute (il est supérieur, comme à Carouge, au
score cantonal), mais les autres villes et les communes
périphériques ont aussi (sauf Vandoeuvres et Gy) voté
l'assouplissement de la règle de compensation des places de
parking supprimées, alors qu'on pouvait craindre que le confort
de pouvoir stationner au centre-ville y incite à soutenir la
règle de compensation absolue. Ainsi, le vote des Genevois et
voises a-t-il été à la fois cohérent d'une commune à l'autre et
avec l'air du temps
"Le tout-bagnole, c'est fini"
Le vote cantonal du 27 septembre va permettre à
Genève de concrétiser en cinq ans plutôt qu'en vingt-cinq les
engagements de la loi "pour une mobilité cohérente et
équilibrée", et donc le développement de la mobilité douce et la
priorité donnée aux transports publics, au vélo et aux
déplacements piétons en zone urbaine. La présidente du parti de
Serge Dal Busco (le PDC), Delphine Bachmann, a raison de se
réjouir que "le tout-bagnole, c'est fini". Elle y voit un
"tournant générationnel". Il y a de cela, sans doute (la moitié
des ménages en Ville n'ont plus de bagnole), mais il y a aussi
la reconnaissance d'une évidence que l'embouteillage des voies
de circulation est le fait des automobiles, pas des piétons et
des cyclistes, qu'on ne pourra donc le dissoudre qu'en réduisant
le nombre de voitures circulant en ville, et donc autant les
possibilités de les y parquer que la place qui leur est accordée
dans l'espace voué à la circulation. Les
15 % d'automobilistes contraints n'auraient aucun problème ni
pour circuler, ni pour se parquer, si le plus grande partie
possible des 85 % d'automobilistes de confort choisissaient un
autre mode de déplacement que Titine.
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