Fonds de tiroir

 La Communauté genevoise d'action syndicale (CGAS) maintient à distance un nouveau syndicat, «Avenir Syndical», présent notam-ment dans le secteur hospitalier public. La CGAS accuse «Avenir Syndical» de recruter des adhérentes et adhérents non en syndiquant des non-syndiqués, mais en pompant dans la base des autres syndicats en «cassant les prix» des cotisations. Elle rappelle qu'«Avenir Syndical» a été créé autour d'un ancien secrétaire syndical d'Unia, accusé de comportements sexistes et harceleurs. La CGAS ne refuse pas toute colla-boration avec «Avenir Syndical», mais y pose comme condition que la nouvelle organisation se rallie à la résolution de la faîtière syndicale genevoise contre les «violences sexistes dans le milieu syndical». On se gaussait l'autre jour des querelles de famille au sein du PLR ? C'est curieux, mais on a un peu plus de peine à le faire des conflits entre syndicats....

Faut pas tout peindre en noir à cause de la crise sociale provoquée par la crise pandémique : ya quand même des gens qui ont paumé leur emploi qui n'ont pas eu de problème pour en retrouver un autre. Tenez, Pierre Maudet, par exemple : viré du Conseil d'Etat par les électeurs à qui il demandait de l'y maintenir, il a mis moins d'une semaine après la perte de son fauteuil pour être engagé, à la tête d'une équipe de 70 personnes,  comme «directeur de la transition numérique» par une PME de cybersécurité installée à Cointrin, Wisekey. On ne sait pas combien il sera payé, mais on sait que le patron de la boîte, Carlos Moreira, a touché une rémunération de 1,7 million en 2019 (primes comprises, mais sans les options sur les titres) et que son second a touché 1,4 million. Soit entre plus de quatre (l'adjoint) et près de six (le chef) fois plus que la rémunération d'un Conseiller d'Etat... Pour une entreprise dont le chiffre d'affaire ne dépasse pas 15 millions, qui a perdu 29 millions en 2020, et n'a d'ailleurs jamais été bénéficiaire depuis sa création (elle a accumulé plus de 200 millions de pertes), et dont la valeur boursière a été divisée par trois en cinq ans, c'est pas mal. Faut dire que Wisekey s'est surtout fait un nom dans l'acquisition et de reventes de sociétés. Alors qu'elle se paie un ex-Conseiller d'Etat, c'est dans sa routine. Sauf que dans acquisition-revente, y'a revente. Et qu'on ne sait pas à qui elle va pouvoir le revendre, Maudet. Il ne semble pas que le PLR soit intéressé, en tout cas. Même à un prix d'occase (on n'ose parler d'un prix d'ami) ?

Les cas d'extrémisme dans l'armée suisse sont isolés et aucun événements susceptible de compromettre la sécurité du pays n'a été relevé en 2020, assure le Département fédéral de la Défense. Nous voilà rassurés : l'armée suisse n'est pas gangrenée par l'extré-misme : il n'y a eu que 30 annonces et demandes de conseils à ce propos en 2020, soit 16 de moins qu'en 2019. Et les trois quarts de ces annonces et demandes de conseils concernaient l'extrémisme de droite. C'est vrai que l'armée suisse manque d'extrémistes de gauche. Mais on voit mal comment remédier à ce manque. On va pas s'engager, quand même, après avoir refusé de servir, s'être fait condamner à dix mois de tôle, puis avoir été exclu de l'armée, puis avoir refusé de payer la taxe militaire et avoir été régulièrement foutu au gnouf pour ça... un peu de cohérence dans un parcours de vie ne nuit pas, quand même.

«Et si le foot et le golf devaient se passer de pesticides», s'inquiète la «Tribune de Genève» du 28 mai... ben voilà un argument en faveur des initiatives auquel on n'avait pas pensé, tiens : faire chier les footeux et les golfeurs en les obligeant, avec un doigt d'honneur à l'Association suisse de football, à jouer sur des terrains qui ressemblent à ceux sur lesquels sont nés le foot et le golf... Bon, y'a aussi les propriétaires de jardins qui préfèrent le gazon à la con aux prairies sèches. Notez bien qu'on en met aussi dans les cimetières, des pesticides, mais là, les résidents, ils s'en foutent...


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