Fonds de tiroir

 L'ensemble des membres du comité des «amis de la Constitution», mouvement fort, selon lui, de 24'000 membres dont 4000 Ro-mand.e.s, opposé à la loi Covid et largement infiltré par les antivax et les antipass, ont démissionné au début du mois. Un nouveau comité devra être élu en mars. La porte-parole du mouvement affirme que le mot d'ordre de l'association, qui se veut «apolitique» et «apartisane», restera «Agir ensemble pour un monde plus humain». Ce qui est en effet plus rassembleur qu'«agir séparément pour un monde plus bestial». Quant à la charte du mou-vement, elle affirme qu'il s'engage «pour une société non violente et pacifiste, portée par les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité, de transparence et de tolérance». Elle bien encadrée, là, la trinité républicaine française. Bon, en attendant que les «Amis de la Constitution» aient un nouveau comité, on note qu'ils se prononcent déjà contre la modification de la loi sur la transplantation d'organes soumise au vote du 15 mai, et qui instaurerait le principe du consen-tement par défaut au don d'organe. Parce que bon, la fraternité, c'est bien beau dans un slogan, mais quand même, faudrait pas en déduire que nos organes ne soient pas définitivement à nous seuls, ne meurent pas avec nous et que d'autres que nous puissent en profiter pour survivre. Non, mais...

Philippe Oberson est d'un naturel obstiné : lors de l'élection complé-mentaire au Conseil d'Etat genevois, après la démission de Pierre Maudet (qui s'était représenté à sa propre succession lors de cette élection), il n'avait pas admis que le PDC (au-jourd'hui Le Centre) ait pu présenter une candidature au deuxième tour, en la faisant parraîner par le Parti bourgeois démocrtatique (qui a fusionné depuis avec Le Centre) alors qu'il n'en avait présenté aucune au premier. Il avait donc fait recours devant la Justice genevoise, puis au Tribunal fédéral, et avait à chaque fois débouté. Il fait aujourd'hui recours à la Cour Européenne des droits de l'Homme. Et s'il est re-débouté, il fera recours où ? au Conseil de Sécurité de l'ONU ? Au Bureau politique du PC chinois ?

Philippe Oberson est d'un naturel obstiné : lors de l'élection complémen-taire au Conseil d'Etat genevois, après la démission de Pierre Maudet (qui s'était représenté à sa propre succession lors de cette élection), il n'avait pas admis que le PDC (aujourd'hui Le Centre) ait pu présenter une candida-ture au deuxième tour, alors qu'il n'en avait présenté aucune au premier. Il avait donc fait recours devant la Justice genevoise, puis au Tribunal fédéral, et avait à chaque fois été débouté. Il fait aujourd'hui recours à la Cour Européenne des droits de l'Homme. Et s'il est re-débouté, il fera recours où ? au Conseil de Sécurité de l'ONU ?

Révélation (qui n'en est pas une, à vrai dire) : selon une étude portugaise, prier ou boire un verre, c'est kif kif : ça agit mêmement sur les centres du plaisir dans le cerveau et le vin rouge conduit à des altérations de la conscience ressemb-lant furieusement à celles que produit la prière. Et donc, boire de l'alcool serait une sorte d'expérience spirituelle. Et prier, une sorte d'expérience alcoolique ? Faudrait alors changer le début de la célèbre phrase de Marx  : «la religion est l'opium du peuple», parce qu'en fait, c'est le ratafia qui est peut-être la religion du peuple. Et qu'après tout, ça vaut mieux, puisqu'on n'a jamais vu de Sainte Inquisition de pochards, de djihadistes beuglant «calva akhbar» ni de zélotes carburant à la vodka. Santé !

Hier, le Grand Conseil de Genève s'est réuni pour la première fois dans sa nouvelle salle (une rénovation complète de l'ancienne). Le Conseil municipal de la Ville le suivra dans une dizaine de jours. Jusque là, les deux Conseils se réunissaient dans la grande salle de l'organisation météo-rologique mondiale, offrant plus de places assises qu'il n'est besoin à des parlements de cent ou quatre-vingt membres,  ce qui permettait, en imposant des places vides entre les sièges des élus, de garder les distances sanitaires imposées par la préven-tion de la Covid. Mais la nouvelle salle est calibrée au nombre de dépu-tés et de conseillers municipaux. Pas possible, donc, de neutraliser des sièges entre elles et eux. D'où l'in-quiétude de l'éditorialiste de GHI : «que se passera-t-il si le Grand Conseil devient un méga cluster ?»... Le Conseil municipal prendra le pouvoir ? Ah non, merde, il siège dans la même salle. On pourra pas beugler «Vive la Commune» alors ? Ben si, on pourra quand même. Mais en toussant dans nos masques.

Il devrait y avoir, le 15 mai, votations fédérale et cantonale genevoise, après un référendum cantonal et trois référendums fédéraux, si leur aboutissement était confirmé (ce qui n'est pas encore le cas). On résume : la votation cantonale porterait sur la réforme du Cycle d'Orientation, combattue par un référendum de la droite. La votation fédérale, elle, porterait sur la «loi Netflix» (référendum de droite), la loi fédérale sur la transplantation d'organes (référen-dum d'une mouvance bigarrée, fondamentalistes religieux et anti-vax mêlés) et le financement par la Suisse des garde-frontières européens Frontex (référendum de gauche). Un appétissant menu de débats politiques, non ?

Les opposants à l'interdiction totale de la publicité pour le tabac partout où elle peut toucher des jeunes ont dégotté un argument massue pour la combattre : son acceptation présagerait d'une interdiction de la saucisse et du cervelas. Sans rire ? Sans rire. Combien de personnes sont mortes en Suisse d'avoir consommé du cervelas ? Parce que d'avoir consommé du tabac, 9500 personnes sont bel et bien mortes en 2020. Et puis, quelqu'un pourrait nous dire à quoi ça rime de continuer à autoriser de la pub pour le tabac à destination d'un public (les moins de 18 ans) qui n'a, théoriquement, pas le droit d'en acheter ?

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