Fonds de tiroir
Au Grand Saconnex, l'UDC a perdu une conseillère municipale, ex-présidente du Conseil municipal, et deux conseiller municipaux, dont l'ex-chef du groupe UDC : elle et ils siègent désormais comme élus in-dépendant.e.s, au bout de la table, après avoir été condamnés pour faux dans les titres et escroquerie, après s'être gardés pour elle et eux des jetons de présence qu'ils auraient dû rétrocéder à leur parti et avoir camouflé ce détournement de fonds en produisant des faux justificatifs aux armoiries de la commune. Ceux qui l'ignoraient ont donc appris qu'on ne pouvait pas à Genève révoquer une Conseillère muni-cipale ou un Conseiller municipal (ni un député ou une députée, d'ailleurs) sous le futile prétexte qu'elle ou il aurait été condamné.e pénalement. Le Conseil municipal peut seulement les priver du droit de siéger dans les commissions, voire les priver de jetons de présence, mais c'est tout. Soulagés, on est.
Alors comme ça, nous, les mecs de gauche, on
est brimés, marginalisés et bientôt castrés par nos partis
politiques, majorisés par les femmes, y compris au sein de
l'électorat ? C'est une analyse de douze élections cantonales
qui nous le dit : sur 31 sièges perdus par le PS, 30 étaient
occupés par des hommes. Et si 20 % des femmes votent PS, seuls
14 % des hommes en font autant. Ouala. Faut s'y faire, les
gars, on est minoritaires dans la population, y'a pas de
raison qu'on le soit pas aussi dans l'électorat et dans le
parti. ça serait même assez démocratique, finalement. Pis de
toute façon, on s'en fout tant qu'on est réélus. Même au
titre, désormais, d'un quota de mâles blancs cisgenres. Peu
importe le-la flacon.ne ganré pourvu qu'on ait l'invres.se
électorale !
Avec Vladimir Poutine, y'a pas à dire, on a affaire à un phare de la pensée contemporaine. Un phare irradiant, même, vu que l'armée russe a pris le contrôle de Tchernobyl. Et ça ne se résume pas à ses conceptions originales du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ça concerne aussi, par exemple, le réchauffement climatique. En 2003, il assurait que «deux ou trois degrés de plus, ce n'est pas dramatique, et c'est peut-être même bien : on dépensera moins en four-rures». Pendant quoi, le permafrost sibérien dégèle sans que l'on en mesure encore les conséquences... et des incen-dies massifs ravagent la Sibérie (à l'été 2021, en Iakoutie, ils ont brûlé une surface plus grande que le Portugal), les sécheresses ont provoqué la perte d'un tiers des récoltes de certaines régions agricoles, le nord du Daghestan se transforme en désert de sable, le réchauffement climatique est deux fois et demi plus rapide en Russie que dans le reste du monde et les émissions russes de carbone ont crû de 15% en vingt ans (2000-2020)
Enfin une statistique qui rend optimiste et
résilient, dans ces temps de variants covidiens et poutiniens
d'épidémies diverses. Et cette statisti-que nous dit que si on
a peur des bestioles dont on a le plus souvent peur, on a tort
: tenez, par exemple, vous le saviez, vous, que si dans le
monde entier, les attaques de requins font sept morts par
année, en Suisse seule, les vaches ten font quatre dans le
même temps ? Alors, hein, on rela-tivise, et on cesse d'avoir
peur des requins et des araignées. Même des araignées russes
? Ouais, même.
L'Office cantonal de la statistique annonce
96'492 frontaliers actifs à Genève fin décembre 2021, soit 6,8
% de plus qu'à fin décembre 2020. Genève emploie à elle seule
plus du quart de tous les frontaliers travail-lant en Suisse.
Y'a pas à dire, l'effica-cité politique du parti
anti-frontalier local ne peut que susciter l'admira-tion :
depuis qu'il existe, y'a 35 % de frontaliers de plus à Genève.
Commentaires
Enregistrer un commentaire