Fonds de tiroir

 Le président du Conseil  général de Savoie annonce à la télévision une opération militaire spéciale pour restaurer la Savoie historique. Les chars savoyards se massent à Moillesulaz. Cé quèl l'ainô...

On apprend que le chef d'orchestre titulaire de l'OSR gagne, en tout, quel-que chose comme un demi-million de francs par année. Le double du salaire des magistrats chargés de la politique culturelle, et donc du subvention-nement de l'orchestre. On attend de connaître le salaire du directeur du Grand Théâtre : quand on a demandé au Conseil administratif de nous le communiquer, il nous a répondu que ça relevait du domaine privé. Privé de transparence, surtout.

Bien sûr, ce n'est pas la guerre d'Ukraine, ça ressemble plutôt à une bagarre de cour de récréation, mais l'ambiance au sein de la gauche de la gauche genevoise n'est pas franchement à l'adelphité. On résume : le 23 février tombe un communiqué venant apparemment de la coalition d'«Ensemble à Gauche» annonçant qu'on pouvait désormais y adhérer individuellement sans avoir besoin d'adhérer à l'une ou l'autre des organisations qui la composent (ou la composaient). Et que le but de l'opération était de rassembler la gauche de la gauche pour les prochaines élections cantonales. Alors, on se dit que, finalement, ladite gauche de la gauche a compris que ses guéguerres picrocholines allaient la conduire à la marginalisation complète. Ben non, on avait mal compris. Parce que le communiqué balancé au nom d'«Ensemble à Gauche» n'émanait pas d'«Ensemble à Gauche», mais d'une majorité occasionnelle de son groupe au Grand Conseil, majorité formée des élus du groupe «Résistons !» qui, à la faveur de l'absence de deux députés, ont réussi à transformer une structure administrative (le groupe parlementaire, «Ensemble à Gauche-Grand Conseil») en parti politique, «Ensemble à Gauche-Genève», qui pourrait déposer des listes électorales sous le nom d'Ensemble à Gauche à la place d'Ensemble à Gauche. C'est assez léniniste, comme méthode  : c'est comme ça que Lénine et ses copains avaient réussi à prendre la majorité, une fois, au sein du Comité central du Parti ouvrier social-démocrate russe, et à former le parti ouvrier social-démocrate «bolchévik» (majoritaire, en russe). ça aurait même un petit côté corse avec un «Ensemble à Gauche canal historique» (SolidaritéS, DAL, Parti du Travail) et un «Ensemble à Gauche canal Résistons», ou alors irlandais avec un «Ensemble à Gauche officiel» et «Ensemble à Gauche provisoire»,  mais ça ressemble plutôt à un putsch qu'à autre chose. Les trois autres composantes du groupe parlementaire, et qui forment désormais à elles seules «Ensemble à Gauche», ont d'ailleurs réagi dans un communiqué commun (elles vont pas tarder à se faire traiter de «menchéviks»...) en réfutant «l'entier du contenu» du communiqué bolchévik, et en dénonçant par avance «les messages passés et futurs, provenant du nom de domaine ensemble-a-gauche-ge.ch», qualifiée de «fantoche» n'ayant «aucune légitimité ni aucune crédi-bilité». Ouala où on en est : à se préparer à devoir faire le tri entre la gauche de la gauche et la gauche de la gauche de la gauche quand il s'agira de savoir avec qui on s'allie pour les élections cantonales. Encore que le choix semble finalement facile...

A l'initiative de Sami Kanaan, alors Maire de Genève, la Ville avait comman-dé une étude visant à recenser les monu-ments et symboles présents dans son espace public et faisant référence à des per-sonnalités ayant encouragé le racisme, le colonialisme ou l'esclavagisme. L'étude a été publiée hier. Elle est téléchargeable sur
https:\\www.geneve.ch/sites/default/files/2022-03/monuments-heritage-raciste-colonial-espace-public-etude-2022-ville-geneve.pdf
La Ville entend agir autour de ces monu-ments pour marquer la réflexion en cours. On attend avec gourmandise les réactions outrées de la droite et de GHI. 

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