Mineurs péruviens en grève contre une filiale de Glencore
Partenariat social : slogan ici, mot creux là-bas
A Andaychaga, au Pérou, une filiale de la multinationale suisse Glencore, l'entreprise Volcan,répond par la répressio à, une grève de mineurs exigeant l'impossible : le respect du "partenariat social" que le patronat suisse glorifie ici, mais laisse piétiner par ses filiales ailleurs. Car que revendiquent les mineurs d'Andaychaga ? que Volcan négocie avec leur syndicat et respecte les droits syndicaux et les décisions des tribunaux péruviens. Le SOLIFONDS soutient le syndicat des mineurs en grève, appelle au soutien de ce soutien et exige, avec les mineurs, que la filiale péruvienne d'une multinationale suisse accepte de négocier avec leur syndicat. C'est par ici que ce soutien peut se faire :
SOLIFONDS, www.solifonds.ch, mail@solifonds.ch, PC 80-7761-7
Un soutien suisse aux travailleurs des filiales
des multinationales suisses
Dans la mine d'Andaychaga, sur les hauts plateaux
péruviens, les mineurs, employés par l'entreprise Volcan ou par
des sous-traitants, travaillent dix heures par jour à 700
mètres sous terre, à des températures ambiantes de 40°C, dans
des galeries mal ventilées. Les conditions de travail des
intérimaires employés par les sous-traitants de Volcan étant
encore pires que celles des mineurs employés par Volcan, et
leurs salaires encore plus bas, le syndicat a permis l'adhésion
des intérimaires et s'est mis à défendre leurs droits.
L'entreprise a réagi d'abord en le faisant exclure de la
commission de négociation, puis par la répression et le
licenciement de mineurs s'étant mis en grève pour que s'ouvrent
des négociations avec le syndicat, que les droits syndicaux
soient respectés, que les décisions de justice soient
appliquées.
Négocier avec un syndicat de mineurs au Pérou ? C'est trop demander à la filiale péruvienne, Volcan, d'une multinationale suisse. C'est tellement trop lui demander que ceux qui le lui demandent, et ont le toupet de s'appuyer sur les normes de l'Organisation internationale du Travail, l'entreprise locale les licencie. Volcan emploie 400 mineurs, 1100 autres sont employés par ses sous-traitants, le plus souvent à titre temporaire pour ne pas leur accorder les garanties accordées aux employés sous contrat à durée indéterminée (alors que nombre d'entre eux travaillent depuis des années à la mine). Quand le syndicat a commencé à organiser ces temporaires, cette main d’œuvre sous-traitée et surexploitée, Volcan a tenté de le lui interdire -mais la justice péruvienne l'a déboutée. Elle a alors déclenché des représailles contre le syndicat et contre les travailleurs, et réduit les prestations prévues par la convention collective. Les mineurs se sont mis en grève, l'entreprise en a licencié plusieurs.
Ces pratiques de la filiale péruvienne d'une multinationale suisse ne lui sont pas spécifique : au Guatemala, à El Estor, une autre filiale locale, CGN-Pronico, d'une autre multinationale suisse, Solway Investment, exploite une mine en chassant les autochtones de leur territoire et en empoisonnant les eaux d'un lac où ils pèchent. Et quand les habitants s'opposent à ces pratiques, ils sont réprimés, jusqu'à l'assassinat de l'un d'eux. La Justice a ordonné la fermeture de la mine ? La CGN n'en a cure et continue à l'exploiter. La population manifeste ? Les autorités militarisent la région et y décrètent l'état d'urgence. On change de continent, pas de pratiques : au Togo, la multinationale suisse Vitol se goinfre de contrats pour l'importation de pétrole, en remportant des appels d'offres après avoir corrompu les fonctionnaires qui les gèrent. Le journal "l'Alternative" et le syndicat FTBC dénoncent la magouille ? Le journal est poursuivi pas les magouilleurs.
Les travailleurs des filiales périphériques des multinationales suisses ont besoin de soutien. Le Solifonds le lui apporte, depuis la Suisse. Le Solifonds a donc lui aussi besoin de soutien -d'un soutien pour du soutien :SOLIFONDS, www.solifonds.ch, mail@solifonds.ch, PC 80-7761-7
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