Fonds de tiroir

 Vous le saviez-vous, qu'à Genève, il est depuis avril interdit de fumer aux arrêts de bus ? Nous, on l'a su, mais on l'avait oublié, jusqu'à ce que la «Julie» nous le rappelle. C'est interdit, comme ce l'est aux abords des écoles, des garderies, des aires de jeux, des pataugeoires, des terrains de sport, des patinoires et des piscines. Rien que des lieux qu'on ne fréquente pas (sauf en passant à côté sans s'y arrêter), contrairement aux arrêts de bus, qu'on fréquente souvent. Et où on s'arrête parfois longtemps. En fumant notre pipe. En Ville, le Département de la Sécurité et des Sports annonce que la signalisation de l'interdiction de fumer aux arrêts de bus dépendra de la définition du périmètre d'interdiction, qui dépend du règlement d'application de la loi, qui dépend du canton. En attendant, on fait quoi ? on fume ou pas ? et on fume à quelle distance de l'arrêt ? et on la mesure à partir de quoi, cette distance ? du panneau d'arrêt ? de l'abri ? du coin d'immeuble où se sont planqués les contrôleurs qui vont vous gauler dans le bus ou le tram si vous n'avez pas de billet ?

On revient sur l'Affaire (avec un A majuscule, ça s'impose) du «dégrappage» du bitume aux Pâquis, par des militants de quartier et de la mobilité douce. On y revient, parce qu'on ne s'en lasse pas.La droite municipale non plus, d'ailleurs : le Centre demande au Conseil d'Etat d'ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre de la Conseillère administrative verte Frédérique Perler, présumée coupable d'avoir «couvert» l'action illégale des militant.e.s. Le Conseil d'Etat, lui, a interpellé le Conseil administratif pour «déterminer plus précisément les faits et leurs circonstances». Et ça tombe bien : le Conseil administratif a justement chargé une ancienne juge PLR d'établir, dans un rapport, les «faits et leurs circonstances», et a reçu son rapport. Qui, en gros, disculpe la Conseillère admi-nistrative, mais charge ses services et les associations dégrappeuses, Actif-Trafic et Survap, que le Conseil administratif a décidé d'amender, à qui il a décidé de faire payer le «regrappage» de ce qui fut «dégrap-pé», et à qui, donc, le PS et Ensemble à Gauche ont décidé de faire don des jetons de présence perçus lors d'une séance plénière du Conseil municipal  convoquée par la droite pour faire le procès de Frédérique Perler,  et qui n'a finalement été qu'une perte de temps pour tout le monde. Rendre utile la rémnu-nération d'une séance inutile, c'est un bon usage des deniers publics, non ?  Pour autant, un avocat qui devait se faire chier l'été dans son étude  a quand même adressé au Ministère Public une dénonciation, portant sur le «dégrappage» du bitume pâquisard, pour «dommage à la propriété, tentative de contrainte et entrave à la circulation publique», pas moins. Du même mouvement, le robin a aussi saisi le Département de la Cohésion sociale, chargé de la surveillance des communes. En revanche, il ne semble pas avoir saisi le Conseil fédéral ni le Conseil de Sécurité. Porte-parole des énervés de la droite, le Conseiller municipal Alain Miserez geint : «Le Centre et l'opposition» de droite ont perdu «confiance» en le Conseil administratif... Tragique, non ? Euh... pas vraiment, vu que quelque chose nous dit qu'il s'en remettra, le Conseil administratif. Nous aussi, d'ailleurs...

Drame à Piogre : y'aura pas de Salon de l'Auto en 2023. Pas à G'nêêêêve. Mais à Doha, au Qatar, y'aura. Sous le nom de «Geneva International Motor Show». Vu que Doha, au Qatar, c'est encore à Genève. La très, très «Grande Genève», quoi. N'empêche, la prési-dente de «Genève Tourisme» est consternée et ne comprends pourquoi il est possible d'organiser le Geneva machinchose à Doha et pas le Salon de l'auto à Genève. Les hôteliers aussi sont «dans un grand désarroi», dit le président de leur association: l'annulation du Salon les prive de 10% de leur chiffre d'affaire. L'affklication est générale : pas de Salon de l'auto à Genève mais un pince-fesse bagnolard sous étiquette genevoise au Qatar. La honte, quoi, Sauf que tout n'est pas forcément perdu: un salon de la bagnole à Doha, et à Genève, un salon de la mobilité douce, ça serait une bonne idée, non ?


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