Fonds de tiroir

 A la fin de l'année, entre noël et nouvel-an, on devait entendre jusqu'à Paris les Romand râler contres les grèves françaises, surtout celles frappant la SNCF et aboutissant à des suppression de train : Ah, ces frouzes, toujours à faire grève au lieu de négocier... Ouais, ben deux mois avant, en octobre, c'est Swiss, la compagnie aérienne, qui faisait l'objet d'un préavis de grève de ses pilotes. Un préavis de grève, en Suisse ? Ben oui. Sauf qu'après deux jours de négociations, le préavis a été levé fin octobre, le syndicat obtenant une augmentation des salaires de 2 % (c'est quand même moins que l'inflation, mais les salaires des pilotes sont tels que ce petit manque reste suppoprtable) et la remise des planification des vols une semaine plus tôt, le 18 du mois pour le mois suivant au lieu du 25. Oualà, c'est la différence avec la France : en France, la grève ça énerve peut.être tout le monde, mais ça fait plus peur à personne. En Suisse,  un préavis de grève, c'est comme une barre chocolatée : ça fait repartir les négociations ensablées.

Une étude réalisée par la plate-forme «Lobbywatch» s'est penchée sur les liens d'intérêt des élus aux Chambres fédérales, et a abouti à la conclusion que plus d'un tiers (37 %) de ces liens étaient rémunérés. Et que, comme on s'y attendait, les partis de droite sont les champions de ces prébendes : 47 % des mandats des parlementaires UDC leur sont rémunérés, 46 % de ceux des parlementaires du Centre, plus de 40% de ceux du PLR. Les Verts libéraux suivent, et, à bonne distance, les socialistes (25 %) et les Verts (23 %). Savent pas vivre, ces gens-là. Par branche, c'est le secteur de l'énergie qui distribue le plus de mandats rémunérés dans des conseils d'administration ou d'autres organes : 60 % de ceux qu'il accorde sont rému-nérés. Viennent ensuite l'économie, l'agriculture, les transports et la santé. Avec rémunérations, la championne du lobbysme rémunéré est la centriste argovienne Ruth Humbel. Ouala.La prochaine fois qu'un-e  parlementaire de droite vous chante les vertus du parlement de milice, vous êtes autorisés à ricaner.

Des centaines de SUV et de 4x4 ont vu leur pneus dégonflés à Genève, Bâle et Zurich par des activistes, qui en veulent à ces grosses bagnoles polluantes et encombrantes -assez absurdes en ville, de surcroît. Le mode opératoire de ce dégonflage est assez rigolo : on ouvre la valve de la chambre à air d'un pneu, on y glisse quelques lentilles ou quelques grains de couscous et on referme. Les lentilles ou le couscous font pression sur la valve, l'air s'échappe, le pneu se dégonfle. Bon, si l'automobilioste s'en aperçoit avant de reprendre la route, ou la rue, c'est pas très grave. Mais si le pneu n'est pas encore dégonflé quand l'automobiliste repart et que le pneu se dégonfle sur le route, ça peut être dangereux. Alors, mieux vaut l'avertir par un petit mot sur le pare-brise: t'es trop gros, tu pues, on t'a dégonflé les pneus, réapprend à marcher... Finalement, tout ça, c'est de la pédagogie appliquée...

Drame à la Praille: deux fêtards bour-rés ont piqué un petit tracteur d'entretien du stade de Genève, un matin d'août dernier, et ont fait un tour sur le gazon en, forcément, l'abîmant. Comme ils étaient bour-rés, et un peu cons, ils se sont filmés et photographiés, et ont balancé les ima-ges sur les rézosociaux. Ils ont donc été identifiés et se sont pris 30 jours-amende de gnouf -mais avec sursis, la connerie étant évidemment une cir-constance atténuante. Comme quoi, le Stade de Genève arrive encore à nous faire rigoler.

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