Brèves de comptoir

 Mauro Poggia est président du Conseil d'Etat genevois, élu sous l'étiquette MCG et pas candidat à un nouveau mandat, à moins que le MCG fasse un triomphe à l'élection du Grand Conseil. Surtout,  il n'est pas content, mais alors, pas content du tout du parlement genevois, qui lui a imposé à la fin de l'année dernière une refonte de la loi sur la police qu'il juge «bâclée et indigne d'un parlement». D'autant plus, sans doute, qu'elle découle d'un projet d'Ensemble à Gauche. Même son propre parti, le MCG, a suivi la gauche et les syndicats de police, pour imposer à son Conseiller d'Etat cette nouvelle loi dont il ne voulait pas. Il n'a finalement été soutenu que par le PLR, Poggia -c'est dire s'il était seul. La loi en vigueur, ce n'était pourtant pas sa loi à lui, Poggia, c'était une «loi Maudet», qui faisait par exemple adhérer la police genevoise à une formation romande unique, à Savatan. Donc, avec la nouvelle loi, plus de formation unique : les flics genevois seront formés à Genève et pas chez les rupestres. Et on recrée deux corps de police distincts, la PJ et la Gendarmerie, sans direction com-mune des opérations. Alors nous, pervers comme on est, on rêve d'une guerre des polices entre policiers et gendarmes, avec la police municipale pour les séparer...

Puisque c'est GHI qui nous le dit, ça doit être vrai : la droite municipale genevoise voulait lancer un réfé-rendum contre le budget 2023 de la Ville de Genève, parce qu'il contient les lignes finançant le début de la municipalisation progressive des crè-ches de la Ville. Pas de problème : un débat sur la municipalisation des crèches, ça aurait permis à la gauche, et d'abord au PS, de défendre le projet de municipalisation du secteur de la petite enfance pour faire de l'éducation préscolaire une véritable politique publique, comme l'école, et accorder au personnel du secteur (féminin à 90%) une revalorisation de ses salaires et de ses droits sociaux. On envisageait de lancer une initiative, le référendum de la droite, s'il avait été lancé, et qu'il avait abouti, en aurait avan-tageusement tenu lieu. Parce qu'en face, comme alternative à la muni-cipalisation, la droite ne propose que la création d'une fondation de droit public -qui ne peut pas être créée par la Ville, mais seulement par une loi, de la compétence du Grand Conseil... et qui produira plus de jetons de présence pour les gens qui siègeront dans son conseil que de places de crèches...  Bref, on l'attendait avec gourmandise, le référendum de la droite. Et avec curiosité, aussi : est-ce qu'elle serait capable de récolter les signatures elles-mêmes, ou est-ce qu'elle devrait payer des glandus pour les récolter à sa place (ce que la loi genevoise ne permet pas), sans être capables d'expliquer ce qu'ils font signer. Las ! La droite a renoncé à lancer son référendum. Même pas essayé, même pas pu. Mais comment faut faire pour la ressuscuiter, la droite de la Ville de Genève ? Parce que là, faute d'adversaires vivants, on va finir par en être réduits à se combattre entre nous. Comme sur le MAH ? Ta gueule, on négocie !

A Marseille, y'a 35ans, y'avait un curé qui s'appelait Ricard... bon, si on en reste-là, ça fait plutôt rigoler... sauf que le curé Ricard de Marseille est devenu évêque, puis archevêque (de Bordeaux), puis cardinal (et donc électeur du pape)... et qu'il a fini par avouer que quand il n'était encore que curé, il s'était «conduit de manière répréhensible avec une jeune fille de 14 ans». Et qu'«en raison de ces actes», il décidait de «prendre un temps de retrait et de prière« ». Seul ?

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