Fonds de tiroir
Selon un sondage de l'Université de Fribourg, effectué auprès de 1605 pères et mères, beaucoup de parents frappent encore, en Suisse leurs enfants. Certes, 62 % des parents interrogés affirment ne jamais avoir recours à de la violence physique contre leurs enfants, mais 32'000 enfants sont encore frappés avec des objets (comme une cein-ture), 160'000 se prennent des baffes, 300'000 des fessées, 48'000 des douches froides. Effectivement, y'a des baffes et des coups de pied au cul qui se perdent. Avant d'atteindre leur seul objectif légitime : les parents qui les avaient donnés.
L'autre jour (mercredi 17 janvier), au Conseil
          municipal, on devait se prononcer sur une motion du groupe
          «Ensemble à Gauche» demandant à la Ville de Genève d'honorer,
          de la manière qui lui convienne (nom d'une rue, itinéraire
          historique, monument...) la mémoire des «saisonniers et
          saisonnières» qui ont contribué à construire Genève, en
          subissant un statut particulièrement discrimina-toire. Et
          devant se prononcer sur cette proposition, on en a donc
          dé-battu. Vivement. Et on a en particulier débattu d'une
          proposi-tion du Centre de noyer le poisson saisonnier dans
          l'eau du bain laborieux en amendant la motion pour étendre
          l'hommage aux saisonniers et saisonnières à tous les
          travailleurs et toutes les travailleuses confédérés arrivés à
          Genève. Il  donc fallu rappeler au Centre (et à la droite et
          l'extrême-droite) ce qu'était le statut de saisonnier et en
          quoi il différait totalement, abso-lument, de celui des
          travailleurs suisses : non seulement le statut de saisonnier
          était réservé aux étran-gers, et donc excluait tous les droits
          politiques dont disposaient les travailleurs suisses, mais
          encore il les privait de tout droit au logement (on ne logeait
          pas les Valaisans ou les Fribourgeois dans des baraques sous
          un pont d'autoroute), ne les autorisait à rester à Genève que
          neuf mois par an en les cont-raignant à rentrer dans leur pays
          les trois mois suivant, pour éven-tuellement (mais sans
          garantie) pouvoir revenir pendant neuf mois (les Suisses
          obtenaient un permis d'établissement définitif), leur
          interdisait de faire venir leur famille, ne leur accordait pas
          la garantie des droits sociaux accordés aux Suisses, leur
          imposait un statut d'exception des conventions collecti-ves et
          de la loi sur le travail -bref, c'était un statut d'ilotes
          dans le cadre d'un véritable apartheid social. Et c'est pour
          cette raison-là qu'il convient de rendre hommages à celles et
          ceux qui en ont été victimes. Parce qu'il faut avoir de la
          mémoire, ne serait-ce que pour éviter de refaire ce qu'on a
          fini par avoir honte d'avoir fait.
          (l'enregistrement vidéo des débats, est téléchargeable par là:
          https://player.vod2.infomaniak.com/embed/1jhvl2uqn0coy)
Selon une étude d'Axa, les absences au travail dues au «burn-out», au stress, à l'épuisement émotionnel ont augmenté de 20 % entre 2021 et 2022, et un quart (26 %) des PME en subissent les conséquences. En subissent également les conséquences les travailleuses et travailleurs qui restent à leur poste et voient leur charge de travail s'accroître pour compenser les absences. Décidément, elle était opportune, la jolie image des Bains des Pâquis montrant Marie (ou une autre Sainte) tenant en ses bras un charmant paresseux. Un hommage qui s'imposait au camarade Paul Lafargue et à son «Droit à la Paresse» -dont on recommande vivement la lecture ou la relecture (on peut le téléchcharger sur https://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1880/00/droit.pdf). Et pas de panique, ça fait que 25 pages, ça ce lit le temps d'une pause au boulot.
    
    
    


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